Les Sud-Asiatiques étaient plus susceptibles que les participants appartenant à d'autres groupes de minorités visibles de déclarer, d'après leur propre évaluation, avoir une santé mentale plus faible depuis le début des mesures de distanciation physique. (Photo : iStock-AJ_Watt)

COVID-19 | Certaines minorités visibles ont une santé mentale plus fragile que d’autres

Au Canada, les effets de la pandémie sur la santé mentale des personnes qui appartiennent à des minorités visibles varient selon leurs origines.

Un récent examen des cinq plus importants groupes de population désignés comme minorités visibles au Canada (les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins et les Arabes) montre que les participants sud-asiatiques affichaient les pires résultats en matière de santé mentale.

Selon cette nouvelle étude de Statistique Canada, qui met en évidence les effets de la pandémie sur la santé mentale des Canadiens appartenant à une minorité visible, les Sud-Asiatiques étaient plus susceptibles que les autres minorités visibles de déclarer, d’après leur propre évaluation, avoir une santé mentale « passable » ou « mauvaise » et « un peu moins bonne » ou « bien moins bonne » depuis le début des mesures de distanciation physique.

Les Sud-Asiatiques, à l’exception des participants philippins, se montraient aussi plus enclins à déclarer des symptômes correspondant à un trouble d’anxiété généralisée modéré ou grave dans les deux semaines précédant leur participation à l’enquête de Statistique Canada.

L’impasse économique et ses effets sur la santé mentale

L’étude de Statistique Canada note que l’insécurité financière est associée à une moins bonne santé mentale avant la pandémie de COVID-19 et à des niveaux d’anxiété plus élevés que d’habitude durant la pandémie.

Pour les participants sud-asiatiques, les effets étaient plus marqués.

En effet, ces Canadiens étaient plus portés que les participants appartenant à d’autres groupes de minorités visibles à indiquer que les restrictions sanitaires et l’impasse économique associés à la pandémie avaient eu des répercussions allant de « modérées » à « majeures » sur leur capacité à respecter leurs obligations financières ou à combler leurs besoins essentiels, comme le loyer ou les paiements hypothécaires, les services publics et l’épicerie.

Ce graphique montre les pourcentages de personnes ayant senti des répercussions de la COVID-19 sur leur capacité de respecter leurs obligations financières ou de répondre à des besoins essentiels. 

Cette étude est la troisième d’une série portant sur la santé mentale de divers groupes de Canadiens durant la pandémie.

Les articles précédents avaient pour thème le genre (homme, femme ou diverses identités de genre) et le lieu de naissance (personnes nées à l’étranger ou nées au Canada).

Avec des informations de Statistique Canada. 

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