Cette image illustre les impacts de la COVID-19 sur les bars et restaurants à nouveau menacés de fermeture en cas de passage au rouge des villes de Montréal et Québec durement frappées par la pandémie en ce début d’automne. Crédit : Istock

COVID-19 : vers un niveau d’alerte maximal à Québec et à Montréal

L’augmentation du nombre de nouveaux cas de COVID-19 prend des proportions inquiétantes au Québec. Cette situation incite les autorités à envisager de déclarer les deux plus grandes villes de la province comme étant des zones rouges.

La décision, en ce qui concerne ces deux villes que sont Montréal et Québec, est attendue au courant de la journée de lundi.

Le premier ministre François Legault et les autorités de santé publique de la province dévoileront les détails menant à une telle décision.

Il n’est pas exclu que certains commerces, à l’instar des bars et des restaurants, soient à nouveau fermés.

Lorsque la pandémie était à son paroxysme durant les premiers mois de l’année, ces secteurs avaient été considérés comme des points névralgiques, en raison des niveaux de propagation du virus qui y étaient extrêmement élevés.

La fermeture qui s’en était suivie avait eu une incidence importante sur les activités. Le confinement avait obligé certains des commerces de ce type à fermer définitivement, malgré les mesures des gouvernements pour leur venir en aide.

Alors que le pays tente de se relever, le spectre d’une deuxième vague fait redouter la faillite pour de nombreux commerçants dans la province.

Les petites et moyennes entreprises ont exprimé leurs craintes dans un sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Elles ont fait part de leur besoin de bénéficier d’au moins un programme d’aide du gouvernement. Mais les programmes existants ne sont pas suffisamment connus. Les autorités doivent en parler davantage afin que les entreprises dans le besoin puissent en profiter.

Par ailleurs, les gouvernements doivent alléger les lourdeurs administratives et le fardeau fiscal des entreprises, notamment en ce qui concerne la taxe sur la masse salariale, et transformer une partie des prêts des programmes en subvention.

Si le passage de la zone orange à la zone rouge devait se traduire automatiquement par des fermetures, des pertes d’emploi pourraient survenir. De plus, la Prestation canadienne d’urgence (PCU) est arrivée à son terme le 27 septembre. Cette prestation permettait aux personnes sans revenu, ou dont les revenus étaient réduits considérablement en raison de la COVID-19, de percevoir jusqu’à 2000 $ d’aide du fédéral chaque mois. À son terme, ce sont près de 80 milliards de dollars qui ont été versés à près de 9 millions de personnes au pays.

La fin de la PCU est suivie par le passage à l’assurance-emploi pour près de trois millions de Canadiens. Ils bénéficient d’un assouplissement des conditions d’admissibilité. Par ailleurs, il est attendu que le Parlement se penche sur trois nouvelles prestations proposées par le gouvernement fédéral pour soutenir les Canadiens qui ne peuvent obtenir l’assurance-emploi.

Il s’agit notamment de la Prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants, de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique, de la Prestation canadienne de relance économique.

Selon le dernier bilan, il y a eu 896 nouveaux cas de COVID-19 au Québec, 216 hospitalisations, dont 41 en soins intensifs, avec 375 nouveaux cas à Montréal, 120 à Québec et 83 en Montérégie. Au Canada, on recense 151 671 cas, dont 9262 décès. Environ 70 000 personnes sont testées au quotidien, et on trouve un taux de cas positifs de 1,4 %.

La tendance à la hausse du nombre de nouveaux cas a fait dire à l’administratrice en chef de la santé publique, Theresa Tam, que les Canadiens doivent redoubler de vigilance. Il faut éviter que le système de santé soit rapidement submergé, surtout dans les zones où le niveau de propagation est très élevé.

Mme Tam a souligné la nécessité d’accroître les mesures de protection individuelle et de réduire le nombre et la durée des contacts étroits.

Au Québec, les forces policières ont intensifié la surveillance dans les lieux publics, notamment avec des visites ciblées dans les bars et les restaurants, en vue de s’assurer que les mesures de distanciation physique sont respectées.

Avec des informations de l’Agence de santé publique du Canada, des gouvernements du Québec et du Canada, de la FCEI et Radio-Canada

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Catégories : Santé
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