Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a annoncé lundi que le pays suspendait les licences d’exportation de technologies militaires vers la Turquie.
La décision a été prise « le temps de mieux évaluer la situation » de leur utilisation dans le conflit opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie dans la région du Haut-Karabakh.
« Au cours des derniers jours, des allégations ont été formulées selon lesquelles des technologies canadiennes seraient utilisées dans le conflit militaire au Haut-Karabakh », a indiqué M. Champagne.
Vendredi, le ministre canadien annonçait dans une entrevue avec La Presse canadienne qu’il avait demandé à Affaires mondiales Canada de lancer une enquête pour savoir si la technologie d’armement canadienne entraînait des violations des droits de la personne et que, si c’était le cas, il arrêterait toute exportation vers la Turquie.
La Turquie, membre de l’OTAN avec le Canada, serait impliquée dans les combats de cette semaine. Les Turcs ont déclaré soutenir l’Azerbaïdjan dans le conflit qui a repris dimanche dans le Haut-Karabakh, une région séparatiste du Caucase du Sud.
Selon un rapport de l’ONG canadienne pour le désarmement Project Ploughshares, la Turquie utiliserait de plus en plus un capteur électro-optique fabriqué par L3Harris WESCAM, une filiale canadienne de la société américaine L3Harris.
Plus tôt, le premier ministre Justin Trudeau annonçait qu’il avait demandé à M. Champagne « de se rendre en Europe pour discuter avec nos alliés des développements en Europe de l’Est et dans le Caucase, particulièrement au Haut-Karabakh ».
Dans son communiqué, le ministre des Affaires étrangères a rappelé la position du Canada, soit que le pays demande que « des mesures soient prises immédiatement pour stabiliser la situation sur le terrain, et nous réitérons que rien ne peut remplacer une solution pacifique et négociée à ce conflit. »
Avec les informations d’Affaires mondiales Canada et Radio-Canada.
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