La possibilité de confier la gestion des sites de quarantaine au Canada à un opérateur privé est loin de faire l’unanimité. L’opposition y voit des failles importantes en ce qui a trait à la sécurité, à la qualité des services et au respect des règles sanitaires. Crédit : Istock

Gestion des sites de quarantaine au Canada : le privé fera-t-il partie du plan?

Le gouvernement fédéral sera ouvert à plusieurs options pour la gestion de 11 sites de quarantaine où sont isolées pendant 14 jours les personnes revenant de voyage et disposant d’options limitées pour s’isoler correctement.  

Radio-Canada explique qu’Ottawa chercherait ainsi à gagner en efficacité, mais aussi à faire baisser les coûts de la quarantaine. Ceux-ci ont atteint 37 millions de dollars au mois d’août.

L’achalandage de ces sites pourrait augmenter en cas d’assouplissement des conditions de voyage au Canada.

C’est ainsi que le gouvernement fédéral souhaite élargir les zones de quarantaine à neuf autres villes canadiennes pour être capable de gérer l’afflux de personnes qui devront être isolées.

Les villes de Windsor, Niagara, Québec, Ottawa, Charlottetown et Winnipeg pourraient ainsi être sollicitées. Si cela se produisait, l’ensemble des sites d’accueil du pays vont accueillir plus de 3922 personnes, comme c’est le cas depuis le début de la pandémie.

Si une seule entreprise privée était retenue pour prendre la relève de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) qui gère actuellement les quarantaines sur l’ensemble du territoire, celle-ci se verrait confier un ensemble de services : transports, restauration, soins infirmiers, sécurité, etc.

Cette volonté de privatisation a suscité des réactions hostiles de la part de l’opposition. Les bloquistes y voient un risque important pour la sécurité des données personnelles, car la compagnie privée qui sera choisie pourra collecter ces données afin de constituer son rapport.

Du côté du Parti conservateur du Canada, les craintes concernent davantage l’application des règles sanitaires en l’absence d’un processus de surveillance rigoureux.

Le Nouveau parti démocratique (NPD) a indiqué que l’heure n’est pas aux économies, mais davantage aux services qui doivent se poursuivre. Une privatisation serait susceptible de produire un effet contraire, en entraînant notamment un déclin de la qualité des services et une augmentation des coûts finaux.

Selon Radio-Canada, aucune option n’est arrêtée pour le moment et Ottawa reste ouverte à toutes les propositions que fera l’industrie.

À l’issue de cette démarche participative, il se pourrait qu’un contrat soit conclu d’ici mars prochain, au terme du processus d’appel d’offres.

Avec des informations de Radio-Canada

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Catégories : Santé
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