Le Conseil national des aînés apparaît comme le bras séculier de l’état canadien dans ses stratégies en vue de l’amélioration de la santé, du bien-être et de la qualité de vie des aînés partout au pays.
Ce Conseil a vu le jour en 2007 dans le but de fournir aux ministres des Aînés et de la Santé des informations et données pertinentes sur les orientations stratégiques à prendre quand il faut élaborer les politiques susceptibles d’avoir des effets positifs sur leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie.
Le contexte de la pandémie de COVID-19 actuel a soulevé plusieurs questions, notamment en ce qui concerne leur santé, leur sécurité et leur vulnérabilité, en raison du nombre de morts particulièrement élevé dans les rangs des aînés au sein des résidences de soins de longue durée au pays. Les tendances actuelles de la deuxième vague de cette pandémie n’augurent rien de très rassurant, surtout au Québec, où certains centres d’hébergement et de soins de longue durée connaissent à nouveau un nombre record de nouveaux cas, forçant des mises sous tutelle dans les situations les plus difficiles.
Alors que le processus de dotation est ouvert en vue d’identifier et de recruter les personnes susceptibles de répondre aux différents enjeux liés aux intérêts des aînés, le gouvernement du Canada a dit s’attendre à ce que les intéressés lui fournissent des avis sur les « questions actuelles et émergentes ».
Ces personnes doivent avoir de l’expérience avec les aînés. Le Conseil s’appuie aussi sur les organismes qui défendent leurs intérêts et sur des experts qui ont pour champ de réflexion les questions liées au vieillissement. Il fait aussi appel aux aînés eux-mêmes, qui sont mieux placés pour aborder les sujets qui les intéressent directement.
« Le Conseil national des aînés joue un rôle de leadership en conseillant le gouvernement du Canada sur les questions liées au bien-être, à la santé et à la qualité de vie des aînés, y compris les possibilités et les défis issus d’une population vieillissante de plus en plus diversifiée qui croît rapidement. Les membres du Conseil national des aînés nous aident à entrer en contact avec les personnes âgées et à écouter ce qu’elles ont à dire ». – Deb Schulte, ministre des Aînés du Canada
Quelques données sur les aînés au Canada
– C’est une population qui croît rapidement
– leur nombre dépassera les 9 millions d’ici 2030
– au 1er juillet 2020, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus était de 6 835 866, et le nombre de centenaires de 11 517
– l’espérance de vie à 65 ans de 2016 à 2018 est de 19,4 ans chez les hommes et de 22,1 ans chez les femmes
La diversité a son mot à dire
La population canadienne est de plus en plus diversifiée et le gouvernement a indiqué que cette diversité doit se refléter également dans ce Conseil.
C’est ainsi que des candidatures de personnes qui ont œuvré au sein de communautés racialisées, de personnes immigrantes, de membres de communautés LGBTQ2, d’Autochtones ou de personnes handicapées sont vivement recommandées.
Ces groupes sont souvent les plus susceptibles d’être victimes d’injustice, de racisme et de marginalisation. Au plus fort de la pandémie, durant les premiers mois de l’année, des cas d’aînés victimes de négligence ont été rapportés dans certains centres de soins au pays, dont des aînés issus de communautés racialisées.
C’est pourquoi il est pertinent d’avoir au sein du Conseil des personnes qui comprennent les problèmes des aînés qui appartiennent à ces différents groupes. Ces dernières ont une meilleure maîtrise de leur culture et de différents enjeux qui leur sont propres, et elles peuvent mieux cibler les orientations et les stratégies en adéquation avec leurs besoins.
À cela, il faut ajouter d’autres enjeux susceptibles de concerner l’ensemble de la population aînée, par rapport à l’isolement, aux effets de la COVID-19 et à l’impact psychologique, physique et socioéconomique qui en découle pour plusieurs d’entre eux. Ces enjeux peuvent constituer un sujet de préoccupation, même après la crise.
Ouvrir de nouvelles pistes d’action
Ottawa promet un processus transparent qui va permettre de choisir jusqu’à 12 membres du conseil, y compris le président, pour un mandat qui va durer trois ans, avec la possibilité d’un seul renouvellement.
Les personnes recherchées devront assurer la continuité des missions du Conseil tout en ouvrant de nouvelles pistes d’action, en fonction des circonstances et des contraintes susceptibles de se poser. Les incertitudes qui continuent de planer en raison de la crise sanitaire actuelle peuvent induire de nouveaux défis, et les membres du conseil devraient être à même de s’y pencher et de trouver de nouvelles façons d’y répondre.
– l’isolement social des aînés,
– le vieillissement actif et en santé
– leur contribution au marché du travail, le bénévolat
– les mauvais traitements dont ils sont souvent victimes,
– le faible revenu, les crimes et autres torts financiers qui les visent
– Plus récemment, les sujets liés à la COVID-19
Les nominations au Conseil seront décidées par le Gouverneur et les candidats intéressés doivent présenter leur demande d’ici le 1er novembre 2020.
Les actions du Conseil s’inscrivent dans la lignée du plan de travail triennal de 2018 à 2021, qui vise entre autres à contrer l’âgisme et à fournir des orientations à prendre en cas de nécessité d’élaboration d’une Stratégie nationale pour les aînés.
Avec des informations du gouvernement du Canada
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