(Alison Ogilvie/NOAA Fisheries)

Succès d’un sous-marin acoustique canadien en détection préventive des baleines

Le ministère canadien des Transports est très encouragé par une détection acoustique préventive des baleines noires au large de ses côtes. Cette espèce est en danger d’extinction en raison notamment des collisions avec des navires de pêche ou de plaisance.

Un sous-marin planeur (TC)

Grâce au tout nouveau type de sous-marin planant sur l’eau, Transports Canada dit avoir pu suivre à la trace des baleines noires de l’Atlantique Nord lors de leur migration vers et depuis les eaux canadiennes ce printemps et cet automne. 

« Au cours des 24 premières heures de fonctionnement, le planeur a détecté la présence de baleines noires de l’Atlantique Nord et un ralentissement (des navires) a été déclenché dans la zone correspondante », explique Michelle Sanders, directrice de la politique de l’eau propre à Transports Canada.

« Nous considérons vraiment cela comme un succès pour cette année. L’objectif des mesures de 2020 était vraiment de cibler plus efficacement les risques du trafic maritime pour les baleines noires de l’Atlantique Nord au cours de la saison. D’autant plus qu’elles migrent dans et hors du golfe du Saint-Laurent au printemps et à l’automne », ajoute-t-elle.

Ce naufrage d’une baleine noire femelle de l’Atlantique Nord, trouvée dans le golfe du Saint-Laurent le 15 septembre 2019, a été considéré comme un cas de « grave enchevêtrement » avec de l’équipement d’un bateau de pêche. (Shane Fowler/CBC)

Le succès d’un PPP

Mme Sanders révèle que le sous-marin miniature qui plane dans l’eau à la recherche des chants et des bruits acoustiques propre aux baleines est le fruit d’un partenariat technologique de son ministère avec l’Université du Nouveau-Brunswick.

Les chercheurs espèrent que ce type de planeur déployé cette année pendant deux mois va les aider à comprendre les schémas de déplacement de l’espèce, ainsi qu’à assurer leur détection plus précoce afin d’éviter les collisions avec les navires.

« Nous allons certainement examiner comment nous pouvons continuer à mieux intégrer cette technologie dans notre système de surveillance. Ainsi, avec le planeur en particulier, nous espérons en avoir au moins une, voire deux, l’année prochaine », dit Mme Sanders.

La semaine dernière, les derniers chiffres de la population de baleines noires ont été publiés lors de la réunion annuelle du North Atlantic Right Whale Consortium. Selon ce recensement, il ne reste plus que 356 baleines noires dans le monde, contre 409 l’année dernière, une nouvelle qui a porté un coup aux chercheurs.

Devant la chute du nombre de baleines provoquée par les noyades en série liées à des filets de pêche ou des collisions avec les navires, le gouvernement fédéral du Canada a réagi rapidement ces dernières années. Il a mis en place des fermetures de zones de pêche ainsi que des restrictions de vitesse pour les navires. Mais sa réaction pourrait ne pas avoir été suffisamment rapide.

LISEZ LA SUITE : Noir constat : il n’y a plus que 356 baleines noires dans tout l’Atlantique Nord

Données très sombres que celles compilées par le North Atlantic Right Whale Consortium (NARWC). Elles indiquent que la population de baleines noires de l’Atlantique Nord (aussi appelées baleines franches) est passée de 409 l’année dernière à seulement 356 cet automne. Une baleine noire trouvée morte dans le golfe du Saint-Laurent en 2017. Photo : Pêches et Océans Canada

RCI avec CBC News

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