Justin Trudeau: ‎«un processus électoral est en cours aux États-Unis. Et évidemment, comme tout le monde, nous ‎allons continuer de le suivre et de regarder attentivement ce qui se passe.»‎ - Photo (archives) Ottawa 30.10.2020 . Sean Kilpatrick / La Presse canadienne

Justin Trudeau: ‎«un processus électoral est en cours aux États-Unis. Et évidemment, comme tout le monde, nous ‎allons continuer de le suivre et de regarder attentivement ce qui se passe.»‎ - Photo (archives) Ottawa 30.10.2020 . Sean Kilpatrick / La Presse canadienne

Le Canada suit de très près l’élection présidentielle aux États-Unis

Quand il pleut à Washington, il bruine à Ottawa! Cette variante du dicton européen résume les liens entre le Canada et les États-Unis, deux voisins qui partagent la frontière terrestre la plus longue, soit 8890 km et dont les échanges commerciaux s’élèvent à un peu plus de 2 milliards de dollars par jour.

Le résultat de l’élection présidentielle américaine qui se fait attendre tient en haleine autant le gouvernement canadien et la classe politique que la population.

Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé mercredi matin aux journalistes qui le questionnaient avant son entrée à la Chambre des communes qu’« un processus électoral est en cours aux États-Unis. Et évidemment, comme tout le monde, nous allons continuer de le suivre et de regarder attentivement ce qui se passe. »

Au moment où nous publions et selon les données confirmées par CBC/Radio-Canada, le candidat démocrate Joe Biden obtient 228 grands électeurs contre 213 pour le président sortant, Donald Trump. Ce dernier a proclamé sa victoire bien que le dépouillement ne soit pas encore fini.

L’attente pour déterminer qui des deux a réussi à décrocher les 270 grands électeurs pour devenir le 46e président des États-Unis peut durer encore quelques jours.

Le premier ministre canadien affirme qu'il serait moins difficile de travailler avec Joe Biden - Photo (archives) Ottawa 9.12.2019 Patrick Doyle / La Presse canadienne

Le premier ministre canadien affirme qu’il serait moins difficile de travailler avec Joe Biden – Photo : Patrick Doyle / La Presse canadienne

La prudence de Justin Trudeau est aussi partagée par le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. « Je pense que pour les 24 prochaines heures, le premier ministre du Canada doit s’abstenir de mettre son doigt dans la trappe à souris. Il y a une certaine prudence qui s’impose », a-t-il affirmé.

Le chef conservateur Erin O’Toole a aussi adopté une attitude prudente. « Nous attendrons de voir le résultat », a-t-il dit aux journalistes.

De son côté, Jagmeet Singh, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), a souhaité voir Donald Trump perdre cette élection. « Ce que nous avons vu de la part du président Trump, ce sont des divisions, une rhétorique haineuse qui a divisé non seulement un pays, mais qui a enhardi la haine et les discours de division dans le monde », a-t-il dit.

Bien que le premier ministre soit demeuré prudent, il a toutefois déclaré la veille de l’élection américaine que « les États-Unis sont notre plus grand allié et notre plus grand partenaire économique […] On a vu, au fil des dernières années, qu’on peut passer des années difficiles », a-t-il affirmé à la radio Énergie 98,9 de la ville de Québec. Il évoquait la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA) devenu ACEUM et d’autres accrocs sur les tarifs douaniers.

Justin Trudeau en discussion avec Donald Trump au sommet de l'Otan en Angleterre le 4 décembre 2019 - La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Justin Trudeau en discussion avec Donald Trump au sommet de l’OTAN en Angleterre le 4 décembre 2019 – La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

« S’il y a un changement, il y a des choses qui vont être peut-être moins difficiles par rapport à l’environnement, par exemple, mais les démocrates aussi ne sont pas nécessairement pas protectionnistes […] Il va toujours y avoir différents enjeux qu’il va falloir gérer », a ajouté le Justin Trudeau.

Les relations personnelles entre Trump et Trudeau ont été en dent de scie ces quatre dernières années.

Le dernier épisode remonte au sommet de l’OTAN, à Londres, les 3 et 4 décembre 2019.

Une vidéo avait circulé à l’époque où l’on pouvait voir et entendre le premier ministre canadien se moquer de Donald Trump. Juste après, ce dernier a traité Justin Trudeau d’hypocrite lorsqu’interrogé par les journalistes sur la vidéo.

Avec les informations de Radio Canada, La Presse canadienne et CBC

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Catégories : International, Politique
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