Les résidences de soins de longue durée sont au centre de l’éclosion de la COVID-19 au Canada, tout comme les écoles, et autres lieux d’habitations collectives. Crédit : Istock

COVID-19 au Canada : les éclosions sources de propagation rapide de la pandémie

C’est ce qui ressort de la dernière mise à jour de l’administratrice en chef de la santé du Canada, Theresa Tam, lundi. Cette mise à jour permet d’observer que la transmission se fait plus rapidement dans les populations vulnérables, notamment les aînés, les résidents d’établissements de soins de longue durée, les Autochtones, ainsi que dans des milieux présentant des risques.

Des éclosions sont signalées notamment dans les résidences de soins de longue durée, les résidences-services, les écoles, les établissements d’habitations collectives, les milieux de travail industriels et les grands rassemblements sociaux.

Selon la Dre Tam, l’ampleur de ces éclosions « varie de quelques cas à des grappes importantes de cas ».

La Presse canadienne rapporte que ce nombre a atteint les 300 000 au pays en moins d’un mois. Pourtant, la progression de la pandémie avait été beaucoup plus lente au plus fort de la crise où il a fallu attendre près de quatre mois pour atteindre les 100 000 et les 200 000 cas partout au pays. Au début de la deuxième vague, la progression avait été tout aussi lente. Mais à cause de l’escalade observée au cours des dernières semaines, les experts se montrent quelque peu inquiets.

La propagation pendant cette deuxième phase de la pandémie a tendance à suivre une courbe ascendante, bien que la plupart des cas soient résolus.

Quelques faits saillants selon les indicateurs épidémiologiques du 16 novembre :

– cas totaux : 302 192
– cas actifs : 50 878
– rétablis : 240 287
– décès : 11 027
– nouveaux cas : 4802
– personnes testées sur 1 million : 276 748
– pourcentage de tests positifs : 2,7 %

Les milieux scolaires sont considérés comme des foyers d’éclosion de la pandémie au Canada. Photo : iStock

Cerner les lieux de propagation rapide et agir

Theresa Tam a indiqué lundi que le Canada surveillait de près les indicateurs épidémiologiques dans le but de cerner les endroits au pays où la transmission est plus forte. Il s’agit de déterminer les lieux où la pandémie se propage plus rapidement et ses incidences sur la santé de la population et sur les capacités du réseau de la santé et des laboratoires de tests.

Déjà, du côté des experts, on redoute que l’escalade de cas mette le système de santé sous pression, car il ne serait pas exclu que le nombre de nouveaux cas atteigne rapidement les 400 000 dès le début du mois de décembre. C’est du moins ce qu’a confié une épidémiologiste de l’Université Simon Fraser, Caroline Colijn, à La Presse canadienne.

La Dre Tam a mentionné que les nombres de cas et de décès depuis le début de la pandémie au pays permettent de se faire une idée sur le « fardeau global de la COVID-19 à ce jour ».

« Comme ces chiffres sont élevés et continuent d’augmenter et que beaucoup de régions connaissent une croissance rapide, il est important de se rappeler que la vaste majorité des Canadiens demeurent vulnérables à la COVID-19 », dit-elle.

Le nombre de personnes qui sont gravement malades ne cesse d’augmenter. Selon les données provinciales et territoriales, ce sont en moyenne 1438 personnes qui ont été traitées dans les hôpitaux du pays chaque jour du 6 au 12 novembre. De ces personnes, 280 étaient prises en charge dans une unité de soins intensifs.

Au cours de cette période, le nombre moyen de décès quotidiens était de 55. Les ressources dans le milieu de la santé subissent déjà une pression. C’est une situation qui « force les représentants des hôpitaux à prendre la difficile décision d’annuler des chirurgies et des traitements non urgents dans plusieurs régions du pays », rapporte le communiqué de l’Agence de santé publique du Canada.

Les mesures barrières contre la COVID-19, notamment la désinfection des surfaces sur une base régulière, doivent être de mise en tout temps, recommande l’Agence de santé publique du Canada. Photo : iStock

Prendre en compte le facteur froid et observer les mesures de prévention

Les hospitalisations et les décès interviennent plusieurs semaines après l’augmentation de la transmission de la maladie. Ce constat incite l’Agence de santé publique du Canada à la prudence pour ce qui est de l’information concernant l’ampleur des répercussions graves qui peuvent être associées à une croissance en continu de la COVID-19 au pays.

Les infections respiratoires et grippales qui connaissent une augmentation en automne et en hiver vont accroître la pression sur les réseaux de la santé.

Les nouvelles tendances nationales doivent entraîner les gens à respecter les mesures pour s’assurer que le nombre de nouveaux cas soit maintenu à des niveaux gérables partout au pays, et que les taux d’infections respiratoires soient maintenus à un niveau bas, a précisé la Dre Tam.

« Il est important que chaque Canadien continue à prendre les précautions individuelles pour assurer sa propre sécurité et celle de sa famille et de sa collectivité », ajoute-t-elle

Les précautions incluent le fait :
– de rester à la maison ou de s’isoler en cas de symptômes,
– d’observer la distanciation physique,
– de porter un masque,
– de se laver les mains,
– de nettoyer et de désinfecter les surfaces.

La saison froide oblige généralement les personnes à demeurer plus longtemps à l’intérieur. Si la ventilation n’est pas bonne, il se pourrait que les espaces qui sont clos soient des lieux d’amplification de la propagation du virus, surtout si en plus ces espaces sont bondés, et les contacts entre les personnes plus fréquents.

C’est pourquoi il faut limiter les événements sociaux informels et autres rencontres durant cette période de froid. Les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas. L’Agence de santé publique suggère d’éviter les célébrations et les activités récréatives contraires aux recommandations.

Ces situations peuvent accroître l’exposition des personnes au virus. C’est ainsi qu’il est recommandé de porter en tout temps un masque non médical pendant une activité à l’intérieur avec des personnes étrangères à son ménage.

« Ce qui se passera cet automne et cet hiver dépend des décisions et des actions de chacun de nous. Aplanissons la courbe de la COVOID-19 ensemble! » La Dre Tam a ainsi lancé un appel aux Canadiens afin qu’ils contribuent à réduire les risques d’infection et qu’ils se protègent et protègent les autres.

Avec des informations de l’Agence de santé du Canada et de La Presse canadienne via Radio-Canada

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Catégories : Santé
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