"Pourquoi opter pour du «take-out» quand vous pouvez commander, en français, votre plat à emporter préféré?", demande l'OQLF sur Twitter. (Photo : OQLF / Twitter)

Arrêtez de dire « take-out », demande l’Office québécois de la langue française

Alors que la pandémie a obligé beaucoup de restaurants à développer leur offre de plats à emporter, le terme « take-out » (« à emporter » en anglais) s’est démocratisé au Québec.

Cette popularité du terme anglophone n’est pas du goût de l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui l’a fait valoir lundi dans un gazouillis.

« Pourquoi opter pour du «take-out» quand vous pouvez commander, en français, votre plat à emporter préféré? C’est bien meilleur en français! », peut-on lire sur Twitter suivi d’un lien vers la fiche linguistique du terme « plat à emporter ».

L’OQLF appuie son argument en rappelant notamment que le terme est « recommandé officiellement par la Commission d’enrichissement de la langue française depuis 2005 ».

Quant au terme « take-out », l’organisme explique qu’il ne « s’intègre pas naturellement dans la langue ». Il se base notamment sur l’utilisation du terme sous forme d’italique par les médias écrits qui « traduit les réserves relatives à son emploi ».

La semaine dernière, le ministre québécois chargé de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a annoncé qu’il déposerait à la prochaine session législative un projet de loi visant à modifier la loi afin de mieux protéger, valoriser et promouvoir la langue française au Québec.

« Je tiens à réaffirmer que la langue française doit être la seule langue commune aux Québécois », avait déclaré M. Jolin-Barrette lors d’une conférence de presse, exprimant son inquiétude face au déclin du français dans les lieux de travail et dans certaines municipalités.

Le ministre pense notamment à la ville de Montréal.

Fin octobre, l’Assemblée nationale avait d’ailleurs exhorté la Ville de Montréal à prendre les mesures nécessaires pour l’obtention de son certificat de conformité à la Charte de la langue française, un document qui atteste que l’implantation du français est au cœur des activités de ses arrondissements.

« Tous les indicateurs révèlent un déclin du français au Québec, en particulier à Montréal », a souligné le ministre, citant un rapport de l’Office québécois de la langue française, datant de septembre, qui montre une baisse de l’utilisation du français au travail.

Avec les informations de CBC News. 

À lire aussi :

Québec : appliquer la Charte de la langue française aux institutions fédérales ?

C’est du moins le souhait de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ). Son secrétaire général, Denis Bolduc, a profité de la possibilité d’une modernisation de la Charte de la langue française dans un projet de loi pour »

Catégories : Société
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