Le vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, François Vincent, voit d’un bon oeil les mesures annoncées par la vice-première ministre, Geneviève Guilbeault.
Le fait que les commerces de détail demeurent ouverts au Québec est satisfaisant, contrairement à certaines régions du Canada où la fermeture a été annoncée.
Les fêtes de fin d’année annoncent un achalandage plus important dans les commerces. Ainsi, la vice-première ministre a décidé de limiter le nombre de personnes dans les magasins en même temps.
Elle a également offert une option aux commerçants pour la livraison. Ils pourront ainsi livrer à domicile ou en bordure de rue.
Une étude de Détail Québec met en relief le fait que plusieurs détaillants ont ajouté un service de collecte à l’intérieur (34 %), ou en bordure de magasin (27 %) après une commande en ligne. (Source : communiqué)
Le vice-président pour le Québec de la FCEI considère que c’est une bonne idée, malgré les coûts supplémentaires qui peuvent y être associés et les risques de perte de la clientèle. Écoutez son entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
M. Vincent précise que la pandémie a eu des répercussions importantes sur les PME du pays. La perspective de demeurer ouverts durant cette période de magasinage revêt une signification particulière pour plusieurs qui espèrent pouvoir se refaire une santé.
Un secteur qui s’arrime au commerce numérique
On note néanmoins que le secteur du commerce de détail dans la province a commencé à reprendre du poil de la bête, après avoir subi les contrecoups de la première vague de la COVID-19. C’est du moins ce qui ressort de l’étude publiée par Détail Québec.
Selon cette étude, la pandémie a entraîné une chute de près de 52 % des ventes durant les moments les plus éprouvants de la première phase. Les sous-secteurs ont vécu différemment la situation.
Pour ce qui est des matériaux de construction, on rapporte une hausse des ventes chez 64 % des détaillants, tandis que pour les commerces de vêtements, par exemple, cela a été une chute des ventes chez 74 % d’entre eux.
Les deux tiers des détaillants de moins de cinq employés ont également rapporté des baisses considérables.
Avec la reprise des activités et malgré les incidences de la deuxième vague qui se font ressentir, près d’un détaillant sur cinq dit avoir retrouvé le niveau d’activités qui prévalait avant la pandémie.
Pour d’autres, ce ne sera pas possible avant un an. Pour 7 %, l’attente peut aller jusqu’à trois ans si la fermeture définitive n’intervient pas.
Étant donné que la pandémie a considérablement changé les habitudes de consommation des Canadiens, les détaillants se sont arrimés aux nouvelles exigences du marché.
Ils ont notamment mis l’accent sur le numérique et accru leur capacité de vente en ligne. C’est le cas pour 44 % de détaillants qui réalisent leurs ventes en ligne aujourd’hui contre 36 % avant la pandémie.
Dans l’ensemble, ce sont près de la moitié des détaillants qui ont amélioré leur présence sur Internet depuis le déclenchement de la crise sanitaire.
Avec des informations de la FCEI et de Détail Québec
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