Le gouvernement du Québec demande aux hôpitaux de rendre disponibles les 2/3 de leurs « lits désignés COVID » d’ici vendredi et 100% du nombre d’ici le 17 décembre - Reuters / Daniel Acker

Le Québec serait lui aussi à l'heure de choix hospitaliers difficiles. Reuters / Daniel Acker

COVID-19 : plan de délestage lancé dans les hôpitaux du Québec

Le très craint délestage dans le système de santé fait son entrée au Québec en pleine deuxième vague de la pandémie de COVID-19 et à la veille du lancement d’une campagne de vaccination dans la province.

Et c’est à travers une directive du ministère de la Santé que les directeurs des hôpitaux ont été instruits de libérer des « lits désignés COVID » pour faire face à une possible hausse des hospitalisations.

Le gouvernement leur demande de rendre disponibles les deux tiers de leurs « lits désignés COVID » d’ici vendredi et 100 % du nombre d’ici le 17 décembre.

Le ministère de la Santé du Québec explique dans un courriel transmis à Radio-Canada que « les hospitalisations sont en hausse et nous devons prendre des mesures pour éviter que les capacités hospitalières soient atteintes dans les prochaines semaines».

Selon la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Diane Francoeur, le délestage risque de compremettre le diagnostique des cancers, entre autres - Photo : Radio-Canada

Selon la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Diane Francoeur, le délestage risque de compromettre le diagnostic des cancers, entre autres. – Photo : Radio-Canada

Dans les dernières 24 heures, le Québec a enregistré 1564 nouveaux cas de COVID-19 et 36 décès portant le nombre total de cas à 154 740 et à 7313 décès depuis le début de la pandémie.

Le nombre d’hospitalisations a atteint les 835, soit 17 de plus en 24 heures. On compte 114 cas en soins intensifs, c’est-à-dire 9 de plus en un jour.

Pour Christian Dubé, le ministre de la Santé du Québec, « jusqu’à maintenant, on était capables dans nos hôpitaux […] de fonctionner à environ 80 % de notre capacité. Les annonces qu’on a faites ce matin, c’est qu’on se rabaisse à 50 %, et on va peut-être être obligés d’aller à 30 %. Ça, c’est des chirurgies et des rendez-vous qu’on est obligés de reporter».

Pour le Dr Denis Soulières, hématologue et oncologue au CHUM et à l’Hôpital Notre-Dame, « le délestage des activités usuelles fait en sorte qu’on a des craintes importantes pour le reste de la population, pour le reste des soins qui doivent être donnés. Et le signal qui est envoyé aujourd’hui, c’est qu’on revient dans le même genre de grande inquiétude qui avait été créée le printemps dernier. »

Selon la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Diane Francoeur, ce délestage risque de compromettre le diagnostic des cancers, entre autres

Avec les informations de Radio-Canada et Jérôme Labbé

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Catégories : Politique, Santé, Société
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