L’immigration internationale est en baisse de plus de 60 % comparée à l’année précédente et elle enregistre une diminution nette record de près de 66 000 résidents non permanents. (Crédit photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers)

Le Canada connaît sa plus faible croissance démographique en 74 ans

Ce dernier trimestre, le Canada a enregistré sa plus faible croissance démographique en 74 ans, moment où l’on a commencé à compiler les données, en raison notamment des restrictions mises en place aux frontières, rapporte Statistique Canada.

Au 1er octobre, la population du Canada était estimée à un peu plus de 38 millions de personnes, soit une maigre hausse de 2767 comparée à juillet dernier.

L’agence gouvernementale met en cause les restrictions sur les voyages internationaux décidées en mars afin de freiner la progression de la COVID-19.

“Comme la majorité de la croissance de la population du Canada provient habituellement de la migration internationale, les restrictions ont eu des répercussions importantes sur la croissance démographique du pays en 2020”, précise Statistique Canada.

Ce n’est que la deuxième fois que la migration internationale est en baisse depuis 1971.

L’immigration est ainsi en baisse de plus de 60 % comparée à l’année précédente et enregistre une diminution nette record de près de 66 000 résidents non permanents. Le manque d’étudiants internationaux, habituellement nombreux à cette période, est également en cause.

Ces données démontrent par conséquent que la croissance enregistrée est majoritairement naturelle, soit plus de naissances que de décès, conclut l’agence de statistiques.

L’agence souligne toutefois que “les décès attribuables à la COVID-19 ont eu une faible incidence sur la croissance de la population au troisième trimestre”.

Une première pour les provinces et territoires

Ce troisième trimestre de 2020 marque également une première dans six provinces et deux territoires. C’est la première fois en 69 ans (début des données provinciales) que ces dernières voient leur population baisser.

Les reculs les plus marqués sont survenus en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’agence note que la population a tout de même légèrement augmenté à l’Île-du-Prince-Édouard, au Québec, au Manitoba, en Alberta et au Yukon, avec la plus forte augmentation en Alberta.

Pour ce qui est des déménagements interrégionaux, Statistique Canada rapporte le plus faible nombre de déplacements au cours d’un troisième trimestre depuis le début de la tenue de registres comparables en 1971.

Enfin, c’est le Manitoba et la Saskatchewan qui enregistrent les plus fortes baisses migratoires, alors que la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse (la plus forte depuis 1989) sont en hausse. Malgré cette hausse, le manque de migrants internationaux fait décliner la population totale de ces deux provinces.

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Catégories : Immigration et Réfugiés, Société
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