L’économie canadienne devrait se contracter au premier trimestre de l’année, a annoncé lundi la Banque du Canada qui a ajouté qu’elle maintenait son taux d’intérêt directeur à 0,25 %.
Les mesures gouvernementales récemment mises en place pour ralentir la propagation de la COVID-19 devraient exacerber les effets inégaux de la pandémie sur le marché du travail, précise la banque centrale.
Ceux sont les travailleurs des industries de services exigeant des contacts étroits qui en subiront le plus les conséquences.
« Cette baisse d’activité que nous attendons pour ce trimestre […] est plus importante que ce que nous avions prévu, nous allons dans la mauvaise direction en ce moment », a déclaré Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, lors d’une conférence de presse mercredi.
Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, participe à une conférence de presse à Ottawa le 15 décembre 2020. (Photo : Blair Gable/Reuters)
La banque centrale prévoit notamment un déclin du produit intérieur brut (PIB) réel de 2,9 % pour le premier trimestre par rapport à la même période en 2020. Mais les difficultés à court terme devraient faire place à des perspectives plus favorables à moyen terme, les vaccins étant mis en circulation plus tôt que ne le prévoyait la banque centrale.
Si les restrictions mises en place pour lutter contre la pandémie commencent également à s’assouplir en février, cela aiderait l’économie canadienne à repartir.
Néanmoins, la banque mentionne dans ses perspectives économiques actualisées qu’une relance complète suite à la COVID-19 prendra un certain temps.
Elle estime que la croissance économique devrait s’établir à 4 % pour l’ensemble de l’année, puis à 4,8 % l’an prochain, pour finalement descendre à 2,5 % en 2023.
La Banque du Canada ne prévoit pas non plus que l’inflation revienne à son objectif de 2 % d’ici 2023, soit un an de plus que prévu.
Malgré les difficultés à venir, le gouverneur de la banque centrale reste confiant quant à sa décision de conserver son taux directeur à 0,25 %.
« Nous avons déterminé qu’étant donné la faiblesse actuelle de l’économie, compte tenu du fait que l’on s’attend à une reprise prolongée, la quantité considérable de stimulants monétaires que nous avons actuellement en place reste appropriée », a dit Tiff Macklem.
Il a également ajouté que « si l’économie s’avérait nettement plus faible que nos perspectives », la Banque du Canada possédait des « outils » pour pouvoir la soutenir.
« Nous avons des options pour fournir encore plus de stimulation et nous sommes prêts à les utiliser. »
Avec les informations de Radio-Canada et La Presse canadienne.
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