Des passagers internationaux arrivent à l'aéroport international de Vancouver à Richmond (C.-B.). Le 25 mars 2020, le gouvernement fédéral a émis un ordre de santé publique exigeant une période de quarantaine de 14 jours pour les voyageurs retournant au Canada. (Photo : Ben Nelms/CBC)

COVID-19 : quarantaine à l’hôtel et dépistage à l’arrivée dès le 22 février

Les voyageurs internationaux arrivant au Canada par avion devront désormais s’isoler dans un hôtel à leurs propres frais pendant au moins trois jours à partir du lundi 22 février. 

Les arrivants devront également subir un test de dépistage de la COVID-19 dès leur sortie de l’appareil.

La date de mise en place de ces nouvelles mesures a été annoncée par le premier ministre Justin Trudeau vendredi midi.

« Le but de ces mesures est d’assurer la sécurité des gens. Bien évidemment, il y aura des exceptions pour les déplacements essentiels, notamment pour les camionneurs et les travailleurs de la santé. Pour le reste, les gens ne devraient tout simplement pas voyager. »

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Ces mesures aux frontières ont été annoncées fin janvier afin de ralentir la propagation du coronavirus et de ses variants. Le premier ministre avait également annoncé la suspension de tous les vols canadiens vers les Caraïbes et le Mexique.

Rappelons que depuis le 7 janvier, Ottawa impose à tout voyageur entrant au Canada par voie aérienne de présenter un test de la COVID-19 négatif datant d’au moins 72 h. Les arrivants autorisés à entrer sur le territoire doivent également se placer en quarantaine pendant 14 jours dès leur arrivée.

Le gouvernement de l’Ontario a pris les devants en imposant aux voyageurs arrivant à l’aéroport de Toronto de subir un deuxième test après le débarquement. (Photo : Carlos Osorio/Reuters)

Quarantaine d’au moins trois jours

Vendredi après-midi, Ottawa a donné les détails relatifs aux nouvelles mesures aux frontières.

Tout voyageur international devra atterrir dans un des quatre aéroports désignés par le gouvernement, soit Toronto, Montréal, Calgary et Vancouver. 

Avant de partir, ils devront réserver « un séjour de trois nuitées dans un hôtel autorisé par le gouvernement » à leurs frais. L’hôtel devra être situé « dans la première ville où ils arrivent au Canada ».

« Une fois qu’ils auront reçu un résultat négatif au test de dépistage subi à leur arrivée, ils pourront prendre un vol de correspondance vers leur destination finale », ajoute le communiqué.

Les voyageurs seront libres de choisir parmi un certain nombre d’hôtels sélectionnés et le prix « comprendra les frais liés à la chambre, aux repas, au nettoyage, aux mesures de prévention et de contrôle des infections, à la sécurité ainsi qu’au transport ».

À leur sortie d’avion, ils devront ainsi subir un test de dépistage de la COVID-19 et ensuite se rendre dans cet hôtel en attendant de recevoir les résultats du test.

Instructions pour les voyageurs arrivant par voie aérienne. (Source : Gouvernement du Canada)

Le premier ministre a indiqué que le prix du test, réalisé dans une entreprise privée, ainsi que les trois jours à l’hôtel devraient revenir à environ 2000 $.

Si le résultat du test est négatif, les voyageurs pourront se rendre dans leur lieu de résidence afin de continuer leur isolement de 14 jours. Le gouvernement libéral a d’ailleurs souligné le fait que la surveillance du respect de ce dernier serait renforcée.

Pour ce faire, Ottawa a fait appel aux autorités provinciales ainsi qu’à l’entreprise privée GuardaWorld.

Dans le cas où le test soit positif, les personnes en question devront poursuivre leur quarantaine dans un centre de santé publique pour s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs d’un nouveau variant du virus. Cette fois-ci, les frais seront assumés par le gouvernement.

Le gouvernement fédéral a ajouté la nécessité de réaliser un autre test de dépistage de la COVID-19 vers la fin de la quarantaine.

À partir du lundi 15 février, les voyageurs entrant au Canada par la frontière terrestre devront fournir la preuve d’un test négatif à la COVID-19 avant leur arrivée. (Photo : iStock)

Nouvelles mesures aux frontières terrestres

En début de semaine, le premier ministre Trudeau a également annoncé qu’à partir du lundi 15 février, les voyageurs entrant au Canada par la frontière terrestre devront fournir la preuve d’un test de la COVID-19 négatif avant leur arrivée. Ce dernier devra remonter au plus à 72 heures.

Ils pourront sinon « présenter une preuve d’un résultat positif à un test de dépistage réalisé de 14 à 90 jours avant leur arrivée », indique le gouvernement.

Instructions pour les voyageurs arrivant par voie terrestre. (Source : Gouvernement du Canada)

« Les travailleurs essentiels, tels que les camionneurs et les fournisseurs de services d’urgence, ainsi que les populations transfrontalières seront exemptées de cette exigence », précise le communiqué qui ajoute que de plus amples informations sur les exceptions seraient communiquées dans les prochains jours.

À compter du 22 février, les personnes entrant au Canada par voie terrestre devront également subir un test moléculaire de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée et vers la fin de leur période de quarantaine de 14 jours.

Des centres de dépistages seront mis en place à 5 points d’entrée, dans un premier temps, puis à partir du 4 mars, Ottawa ajoutera 11 autres points d’entrée.

Les cinq points d’entrée terrestres qui seront dotés de centres de dépistage sur place à partir du 22 février 2021

  • Douglas (Colombie-Britannique)
  • Coutts (Alberta)
  • Pont Queenston-Lewiston, Niagara-on-the-Lake (Ontario)
  • St-Bernard-de-Lacolle (route 15) (Québec)
  • 3e pont à St. Stephen (Nouveau-Brunswick)

Les onze autres points d’entrée terrestres qui seront dotés de centres de dépistage sur place à partir du 4 mars 2021

  • Pont Ambassador, Windsor (Ontario)
  • Pont Blue Water, Point Edward (Ontario)
  • Emerson West Lynne (Manitoba)
  • Fort Erie (pont Peace) (Ontario)
  • Huntingdon (Colombie-Britannique)
  • Lansdowne (pont des Mille-Îles) (Ontario)
  • Pacific Highway (Colombie-Britannique)
  • Pont Rainbow, Niagara Falls (Ontario)
  • St-Armand (Québec)
  • Stanstead (route 55) (Québec)
  • Tunnel de Détroit-Windsor (Ontario)

« Le gouvernement du Canada s’efforce également de fournir à tous les autres points d’entrée des trousses de dépistage que les voyageurs pourront utiliser pour respecter ces exigences », souligne le communiqué.

Rappelons que les agents frontaliers ne peuvent pas légalement refuser l’entrée aux Canadiens, mais ceux qui se présentent sans preuve de test pourraient recevoir des amendes allant jusqu’à 3000 $, a souligné le chef du gouvernement.

Avec les informations de CBC News.

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