Cette troisième vague que traverse le Canada semble cibler un public plus jeune, contrairement aux deux premières. Selon la mise à jour quotidienne de la santé publique du Canada, au 15 avril, on dénombre 8596 nouveaux cas au pays, ce qui porte le total à 1 087 152, avec 23 445 décès.
Presque toutes les provinces sont concernées, en dehors des Territoires du Nord-Ouest où aucun nouveau cas n’a été recensé.
Quatre provinces se démarquent comme étant les plus durement frappées. Après l’Ontario et ses 4156 nouveaux cas et 28 décès suivent le Québec avec 1559 nouveaux cas et 7 décès, l’Alberta avec 1412 nouveaux cas et 8 décès et la Colombie-Britannique avec 1168 nouveaux cas et 6 décès.
Comme l’Ontario, qui est pris entre les variants et une campagne de vaccination qui roule tant bien que mal, et qui n’a eu d’autres choix que de fermer les écoles après avoir décrété un confinement total, l’Alberta a décidé de redonner des cours à distance à certains élèves. Les variants y ont une incidence tout aussi importante sur les jeunes.
Des trois principaux groupes au centre des infections du Canada, le variant britannique (B.1.1.7) est actif dans la majorité des nouveaux cas. À l’échelle du pays, il a été la cause de 44 447 cas, dont 12 765 en Alberta, 24 467 en Ontario et 1435 au Québec.
La répartition des cas selon les tranches d’âge au 9 avril (1 026 414 cas totaux) démontre une réelle surreprésentation des jeunes de 20 à 29 ans (192 944, soit 18,8 %). Ils sont suivis par ceux de 19 ans et moins (1 817 770, soit 17 %). Les 30 à 39 ans sont au nombre de 165 252, soit 16,1 %. Chez les 80 ans et plus, on ne dénombre que 64 741 cas, soit 6,3 %.
Cette surreprésentation des jeunes est à l’origine de l’état d’alerte déclaré dans une école sur cinq en Alberta qui connaît une éclosion.
Au 14 avril, 2653 cas ont été rapportés dans 453 écoles, ce qui a entraîné la mise en isolement de milliers d’élèves et membres du personnel. On parle de plus de 52 000 élèves qui ont été renvoyés chez eux en raison de la COVID-19. Ce sont plus de 152 cas actifs entre la maternelle et la 12e année, 5000 élèves et plus de 300 membres du personnel isolés depuis la relâche scolaire.
Compte tenu de la gravité de la situation, l’Ordre des enseignants de Calgary et le District scolaire catholique de Calgary ont sollicité et obtenu que les élèves de la 7e à la 12e année fassent l’école à la maison dès lundi pour au moins deux semaines.
« Nous constatons une forte augmentation des cas parmi les Albertains d’âge scolaire ainsi que parmi d’autres groupes d’âge », observe Deena HInshaw, médecin hygiéniste en chef de la province, dans un communiqué.
« Bien qu’il s’agisse d’une décision opérationnelle, je l’appuie et je demande aux parents et aux élèves de continuer à faire des choix sûrs pour continuer à réduire la propagation de la COVID-19 », a-t-elle ajouté.
Les partis de l’opposition ont reçu avec quelque grincement de dents cette décision, car elle sera une source de stress et de frustration pour les parents.
Au Québec, la campagne de vaccination connaît des hauts et des bas, avec des records de participation certaines journées et des centres vides certaines autres, alors que des patients qui ne figurent pas dans le groupe d’âge visé par la rationalisation attendent avec impatience d’être vaccinés.
Dans cette province, on a rapporté un cas de thrombose chez une femme qui a reçu le vaccin d’AstraZeneca. Aux dernières nouvelles, sa vie n’est pas en danger. Elle récupérerait bien à son domicile.
Le Danemark a suspendu l’utilisation de ce vaccin dans toutes les tranches d’âge. Même si les autorités n’ont établi aucun lien possible avec la menace de caillots sanguins, on sait que l’Agence européenne du médicament a récemment confié que ces liens n’étaient pas exclus, mais a fait prévaloir que les avantages l’emportent sur les inconvénients.
C’est ainsi qu’elle a recommandé son usage chez les 55 ans et plus. Cette recommandation a été réitérée par Santé Canada mercredi, ce qui permet de poursuivre l’inoculation de ce vaccin partout au pays. Ce sont en tout 12,7 millions de doses (tous les vaccins confondus) qui ont été inoculées au Canada à ce jour.
Selon les données du gouvernement fédéral pour la journée du 14 avril, près de 60 % des nouveaux cas de COVID-19 au pays sont des femmes.
Elles sont les plus concernées par la formation des caillots sanguins, à la suite de la vaccination avec l’AstreZeneca en Europe, ou le Johnson & Johnson aux États-Unis.
COGÉCO Média a rapporté que ce sont plus de 50 000 personnes qui n’ont pas répondu à l’appel à la vaccination à Montréal ces derniers jours, où l’AstraZeneca est largement utilisé, en attendant de nouvelles livraisons de Moderna et de Pfizer qui connaîtraient des retards. La province n’exclut pas la possibilité d’ouvrir la vaccination à la population en général dans les prochains jours.
Selon des informations de CBC, une mise à jour quotidienne du gouvernement du Canada et quelques données de COGÉCO Média
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