L’initiative du Bureau de l’écran des Noirs (BEN) remet sur la table la question de la sous-représentation des minorités dans les films et à la télévision au Canada.
« Être vu : directives pour un contenu authentique et inclusif »
C’est cette thématique qui va éclairer les échanges sur ce sujet. Cette fois, les acteurs se penchent exclusivement sur la représentation des Noirs, des personnes handicapées et LGBTQ2+ dans l’industrie cinématographique.
Les communautés concernées pourront faire valoir leur point de vue et orienter les décisions dans cette industrie.
« L’objectif est de galvaniser l’industrie du cinéma et de la télévision afin que tous les créateurs bénéficient de l’appui nécessaire à donner le meilleur d’eux-mêmes, et aussi que tous les Canadiens se reconnaissent et voient leurs récits portés à l’écran », a affirmé Joan Jenkinson, DG du BEN, dans un communiqué.
Plusieurs travaux de recherche ont abouti à la conclusion commune selon laquelle la représentation des minorités au cinéma et à la télévision au Canada reste loin de refléter leur taux dans la population.
Cela est contraire à la Loi sur la radiodiffusion canadienne. En contexte multiculturel, celle-ci stipule que la représentation des minorités doit refléter le caractère multiculturel ainsi que la dualité linguistique du Canada.
Les directives soumises à l’industrie, à la suite de ce processus participatif bilingue, permettront d’élaborer un cadre de financements conséquents. Il favorisera la création de contenus où chacun des groupes mentionnés peut se définir et se sentir inclus.
La consultation prendra une forme virtuelle en raison de la COVID-19. Il y aura des groupes de discussion et des entrevues individuelles avec des représentants de l’industrie et des membres des groupes désignés.
Téléfilm Canada, qui est partenaire dans le cadre de cette opération, appelle de tous ses vœux la mise en place d’un secteur de production « plus équitable et représentatif ». Christa Dickenson, la DG, soutient à ce sujet qu’« Être vu » sera un outil essentiel pour la réalisation de cet objectif.
Selon les explications de Mme Dickenson, il s’agit d’une manière d’aller vers l’autre afin de créer des contenus « dénués de tout stéréotype ».
Des chercheurs et stagiaires sont mis à contribution pour définir la structure qui permettra de créer des contenus « respectueux, qui reflètent et incluent les voix sous-représentées ».
Selon un communiqué de presse du Bureau de l’écran des Noirs
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