Certains analystes voient en la dérogation à la propriété intellectuelle pour les vaccins contre la COVID-19 un coup de massue contre la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé. Cela pourrait expliquer le fait que les pays qui le concèdent ne se comptent pas sur les doigts d’une main au stade actuel. Crédit : Istock

COVID-19/levée propriété intellectuelle des vaccins: le Canada veut en discuter

Ce débat a pris une tournure mondiale après que le président des États-Unis eut annoncé que son pays suspendait les brevets pour permettre à la communauté internationale de gagner le combat contre la COVID-19.

Ayant été interpellé à maintes reprises sur la nécessité de clarifier sa position à ce sujet, le Canada a réagi vendredi.

Par la voix de la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng, Ottawa a fait part de sa « détermination » à œuvrer de concert avec ses partenaires internationaux pour « mettre fin rapidement et équitablement à la pandémie de COVID-19 ».

Depuis le début de la crise sanitaire, dit la ministre Ng, le Canada a apporté sa contribution. Il a donné du matériel d’intervention, des médicaments et près d’un milliard de dollars pour aider les pays pauvres à acquérir de l’équipement, des tests et des doses de vaccin.

« Le Canada a toujours été, et continue d’être un ardent défenseur de l’accès équitable dans le monde entier à des vaccins et à des fournitures médicales, en appuyant le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (ACT) et le mécanisme COVAX », a ajouté Mary Ng.

La tâche demeure malgré tout immense. Bien que le Canada a été généreux, sa position sur la suspension des brevets pour les vaccins contre la COVID-19 n’offre rien de concret.

Le pays est-il pour ou contre, il est difficile de le dire. Tout ce qui se dégage de la déclaration de Mme Ng à ce sujet se résume en une volonté d’analyser cette question compliquée.

Avant toute décision, Ottawa entendrait poursuivre ces travaux dans le cadre de l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour « déterminer quels sont les obstacles à l’accès universel aux vaccins ».

« Nous demeurons déterminés à trouver des solutions et à parvenir à un accord permettant d’accélérer la production mondiale de vaccins sans incidence négative sur la santé publique », a conclu la ministre fédérale.

Cette ouverture pour l’accroissement de la production mondiale et la facilitation de l’accès aux vaccins ne devrait pas occulter le fait que le Canada « croit fortement en l’importance de la protection de la propriété intellectuelle ».

Mary Ng l’a mentionné tout en soulignant le « rôle essentiel de l’industrie dans l’innovation » pour créer des vaccins contre la pandémie.

Après les États-Unis, la France, l’Inde et l’Afrique du Sud se sont prononcées pour la suspension des brevets.

Soutenant qu’il ne faut pas empêcher le secteur privé de faire des profits, l’Allemagne propose que les laboratoires qui produisent les vaccins augmentent les exportations vers les pays en manque.

Selon un communiqué du ministère de la petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international

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Catégories : Santé
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