Bien que les mesures prises pour endiguer la COVID-19 soient suivies sans problème par la population, il existe au Canada et dans la province du Québec une mouvance qui ne croit pas en la gravité de la pandémie.
Elle se fait entendre par des manifestations contre les mesures sanitaires, dont le port du masque, le couvre-feu et la campagne de vaccination.
Pour mieux connaître ce mouvement, le journaliste de Radio-Canada Simon Coutu a suivi ses adeptes et a rencontré quatre de ses leaders québécois : un champion d’arts martiaux, un ancien policier, un militant déneigeur et un écolo féministe.
Le fruit de ce travail est un documentaire de 35 minutes intitulé Convictions, disponible en accès libre sur YouTube.
Le journaliste en a fait aussi un balado de six épisodes.
Invité à l’émission Tout le monde en parle d’ICI Télé, la télévision de Radio-Canada, le journaliste a expliqué que les adeptes de ce mouvement n’ont pas été entendus. « Nous les avons critiqués, nous leur avons donné toutes sortes de noms… Au service de l’information de Radio-Canada, nous étions intéressés d’essayer de les écouter et de comprendre d’où venait ce mouvement. Ça demeure minoritaire au Québec, mais ils sont présents », affirme-t-il.
Luce Julien, la directrice générale de l’information des Services français de Radio-Canada, a expliqué dans une tribune publiée sur le site du diffuseur public que, malgré les efforts des journalistes de Radio-Canada pour informer le public sur la pandémie de la COVID-19, « nous avons constaté, comme vous, l’apparition d’une tension entre les médias et les opposants aux mesures sanitaires qui nous soupçonnent d’être de simples porte-voix du gouvernement ».
Pour Luce Julien, « la réalité est tout autre, bien entendu, mais cette perception a la vie dure et cette tension est devenue telle que nos équipes sont parfois prises pour cible sur le terrain. C’est évidemment inquiétant et troublant ».
Le défi, ajoute-t-elle, était de leur donner la parole sans en faire la promotion. « Pas plus que nous ne faisons la promotion des décisions gouvernementales ou des mesures sanitaires », ajoute-t-elle.
La question était de « comment témoigner de ce mouvement (puisqu’on ne peut pas, comme média, occulter cette réalité) tout en nous assurant que notre couverture n’offre pas une visibilité démesurée, voire indue, à une minorité, surtout si ses prétentions s’appuient sur des bases non scientifiques », a-t-elle écrit.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.