Trois morts dans l’écrasement d’un hélicoptère dans le Grand Nord

Trois personnes membres de l’équipe du navire de recherche Amundsen ont péri dans l’écrasement d’un hélicoptère de la Garde côtière canadienne dans le Grand Nord canadien, lundi.
La Garde côtière canadienne a confirmé mardi midi la mort des deux Québécois Daniel Dubé, pilote de la Garde côtière, Marc Thibault, commandant de l’Amundsen de même que du chercheur Klaus Hochheim de l’Université du Manitoba, spécialisé dans l’étude de l’évolution des glaces et des banquises.
L’accident est survenu dans le détroit de McClure, à 670 km à l’ouest de Resolute Bay, au nord des Territoires du Nord-Ouest. C’est en soirée lundi que les corps et l’hélicoptère, qui revenait vers le navire Amundsen, ont été retrouvés.
Les membres à bord de l’hélicoptère faisaient une mission d’évaluation de l’état des glaces. Selon la Garde côtière, les conditions climatiques étaient bonnes au moment de l’accident.
Mario Pelletier, commissaire adjoint pour la Garde côtière, affirme que Daniel Dubé était un pilote d’expérience avec plus de 10 000 heures de vol à son actif, dont des vols en Arctique effectués à plusieurs reprises.
Des collègues sous le choc
La Garde côtière et le directeur scientifique du réseau ArcticNet qui mène les recherches à bord de l’Amundsen, Louis Fortier, se sont dits atterrés par la nouvelle.
« À la Garde côtière, nous sommes très consternés par cette tragédie. Nos condoléances vont aux familles de nos collègues qui étaient aussi nos amis », a déclaré Mario Pelletier.
Le scientifique de l’Université Laval Louis Fortier a aussi souligné qu’il venait de perdre de valeureux collègues. « J’ai très vite compris qu’on avait affaire à notre première grande catastrophe depuis le début des opérations de l’Amundsen, il y a 10 ans de ça. […] D’un coup sec, on a perdu trois amis, trois collaborateurs », a dit Louis Fortier.
Le premier ministre Harper a aussi réagi à la nouvelle, mardi, dans un communiqué. Le premier ministre soutient que l’accident constitue « un triste rappel des réels dangers auxquels font face de façon régulière les personnes courageuses qui mènent des activités de recherche et de surveillance dans l’Arctique pour permettre de mieux comprendre et protéger le Nord canadien ».
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada mènera une enquête afin de déterminer la cause de l’écrasement.
Le brise-glace de recherche canadien avait quitté Québec le 26 juillet pour une expédition de 82 jours dans l’océan Arctique jusqu’au mois d’octobre.