Nord canadien : Churchill s’adapte à la présence des ours polaires
Alors qu’une ville russe a récemment déclaré l’état d’urgence en raison d’une invasion d’ours polaires, la municipalité de Churchill, dans le nord du Manitoba, souligne ses stratégies pour réduire le plus possible les contacts entre les habitants et ces mammifères.
Tout d’abord, Churchill a fermé sa décharge publique en plein air au début des années 2000 afin d’éviter que les ours aient l’impression qu’ils auront une récompense s’ils se rendent en ville.
Il existe aussi un système d’alerte financé par le gouvernement provincial qui permet à des agents de la faune de suivre les mouvements des ours et de répondre aux appels de citoyens.
Les ours ne sont pas toujours faciles à remarquer dans la nature, explique Geoff York, le directeur principal de l’association Polar Bears International qui détient une antenne à Churchill.
« Ils peuvent se fondre dans la topographie [et] disparaître rapidement », dit-il, car leur fourrure translucide leur permet d’absorber les couleurs de la nature ou des objets autour d’eux.
Churchill teste également un radar d’origine militaire pour détecter les ours polaires avant leur arrivée en ville et ensuite les repousser avec des éclairages clignotants et des bruits forts.
Quoi qu’il arrive, explique Geoff York, les ours polaires font partie de la vie quotidienne de Churchill, du « tissu social de la communauté ». Ils attirent aussi un grand nombre de touristes.