Les activistes de Greenpeace accusés de piraterie?

Le bateau de Greenpeace. (Will Rose / AFP)
Le bateau de Greenpeace. (Will Rose / AFP)
La Russie envisage de déposer des accusations de piraterie contre les militants de Greenpeace arrêtés dans l’Arctique, jeudi.

Leur navire, l’Arctic Sunrise, battant pavillon néerlandais dans la mer de Pechora, est remorqué vers le port de Mourmansk où il devrait arriver lundi.

« Le Comité d’enquête russe a reçu du service des gardes-frontières du Service fédéral de sécurité (FSB) des éléments sur l’incident du 18 septembre, et la tentative d’abordage sur la plateforme Prirazlomnaïa d’un groupe d’individus apparemment liés à l’organisation écologique Greenpeace », a indiqué par voie de communiqué l’organe chargé des enquêtes criminelles en Russie.

« Le service des gardes-frontières du FSB a considéré qu’il y avait dans cet incident des indices de crime relevant de l’article 227 du Code pénal (piraterie) », a ajouté le Comité d’enquête.

S’ils sont reconnus coupables de piraterie, les militants risquent 15 ans de prison.

Arraisonnement de l’Arctic Sunrise

La garde côtière russe remorque le navire de Greenpeace vers le port de Mourmansk avec ses 29 membres d’équipage, dont 2 Canadiens et 4 Russes. Les activistes sont toujours à bord du navire, mais ils sont en état d’arrestation et ils sont gardés par des hommes armés.

Le voyage vers Mourmansk devrait prendre de trois à quatre jours.

La garde côtière russe soutient que le bateau de Greenpeace a été arraisonné parce qu’il représentait un danger pour la sécurité et l’environnement. Des militants de Greenpeace avaient tenté d’escalader la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa de Gazprom mercredi. Ils ont été repoussés et deux d’entre eux ont été arrêtés. La garde côtière russe soutient que le navire a ensuite été arraisonné, jeudi, parce qu’il continuait de tourner autour de la plateforme de Gazprom.

La garde côtière a ainsi arraisonné l’Arctic Sunrise et arrêté les membres de son équipage.

La version de Greenpeace diffère de la version des autorités russes. L’organisme écologiste prétend avoir été illégalement arraisonné dans les eaux internationales à quelque 3 kilomètres de la plateforme de Gazprom. Selon leur version, les hommes de la garde côtière ont tiré des coups de semonce avant de monter dans leur navire et d’arrêter l’équipage à la pointe du fusil. Ils qualifient leur arrestation d’illégale.

La garde côtière russe réfute les allégations de Greenpeace selon lesquelles l’Arcitc Sunrise a été arraisonné dans les eaux internationales.

Greenpeace soutient que les forces de l’ordre russes ont endommagé le système de communications de l’Arctic Sunrise ce qui explique son incapacité à communiquer avec l’équipage du navire depuis plusieurs heures.

Un Montréalais dans la fin trentaine – dont l’identité ne peut être révélée pour des raisons légales, selon Greenpeace – est au nombre des personnes arrêtées. Un autre Canadien, originaire de Port Colborne, en Ontario, Paul Ruzycki, a également été arrêté sur l’Arctic Sunrise.

Greenpeace s’inquiète du forage pétrolier dans l’Arctique. Ils craignent que les sociétés pétrolières ne profitent du réchauffement climatique pour exploiter les richesses de la région. Ils appréhendent les dommages environnementaux que pourraient causer d’éventuelles marées noires.

La plat-forme de forage de Gazprom doit entrer en fonction au printemps 2014.

Radio-Canada

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