Gaz naturel au Yukon : une production rentable sauf pour l’exportation

L'étude de faisabilité suggère qu'une production dans le bassin de Eagle Plain est l'option la plus viable. (Canadian Energy Research Institute)
L’étude de faisabilité suggère qu’une production dans le bassin de Eagle Plain est l’option la plus viable. (Canadian Energy Research Institute)
La production de gaz naturel au Yukon pourrait être rentable, selon une étude du Canadian Energy Research Institute (CERI), mais à condition d’être destinée au marché local seulement.

L’exportation n’est pas une option, soutient CERI, puisque les coûts de production et de distribution pourraient être jusqu’à trois fois ceux de l’Alberta.

Le rapport publié en mars fait partie d’une série d’études entreprises par CERI sur la production de gaz naturel dans chacune des régions du pays. Selon les auteurs, le Yukon possède de bonnes réserves, mais l’isolement géographique de ces réserves fait grimper de façon importante le coût de production.

« Dans le contexte d’un développement du gaz naturel domestique pour une utilisation domestique, cela a du sens, mais le prix du gaz serait plus élevé que ce qu’il est en Alberta »— Peter Howard, président émérite du Canadian Energy Research Institute
Deux scénarios

Le scénario le plus envisageable est une production dans le bassin d’Eagle Plain, dans le nord du territoire, avec une production au démarrage de 30 puits. Un gazoduc relierait le site de production au village de Stewart Crossing puis à la mine Casino. L’étude évalue les redevances à 452,9 millions de dollars sur 25 ans.

Le deuxième scénario ajouterait à la production de Eagle Plain celles du plateau Peel et du bassin Plain dans un gazoduc qui s’étendrait jusqu’à la frontière près de Haines en Alaska. Les redevances s’élèveraient à 1,3 milliard de dollars sur 25 ans, mais les auteurs doutent que cette option soit rentable, considérant le bas prix actuel du gaz naturel en Amérique du Nord.

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Ne rien faire

Les auteurs du rapport croient qu’il y aurait aussi un coût à ne pas produire du gaz naturel au Yukon, puisque si les ressources n’étaient pas développées localement, il faudrait alors importer une source d’énergie.

« Il s’agit de supplanter le coût d’importation du diésel pour générer de l’énergie et le remplacer par du gaz naturel domestique. L’argent reste donc dans le territoire et est réutilisé », explique Peter Howard, l’un des auteurs. Il ajoute que « c’est rentable à condition de rester dans le territoire du Yukon et de ne pas essayer d’accéder au marché nord-américain. »

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  • Étude sur le développement du gaz naturel au Yukon du Canadian Energy Research Institute
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