Le Yukon : nouvelle destination touristique pour les Français
Des organisateurs de voyage en France et au Yukon veulent développer le marché français et francophone, tandis que les marchés touristiques allemands et japonais sont déjà bien établis dans le territoire.
Des représentants de voyagistes parisiens participent ces jours-ci à un tour de familiarisation du Yukon organisé par l’Association franco-yukonnaise. Charles Julien, de Jetset Voyages, et David Chaumeil, de la Maison des Amériques, affirment que le Yukon correspond à ce que le marché français recherche. « C’est une destination qui est peu connue avec tous ses mythes, les aurores boréales, les grands espaces », selon David Chaumeil.
Édith Bélanger, une responsable du secteur Tourisme de l’Association franco-yukonnaise, évalue qu’il y a, par ailleurs, de plus en plus de services en français offerts par les entreprises touristiques francophones et anglophones. Il s’agit d’un aspect qui aide à attirer les Français, selon elle.
« Souvent, la première destination ça va être le Québec et, ensuite, ils vont chercher une autre destination qui va être plus loin, mais quand on parle de plus loin, c’est aussi le temps, mais aussi l’argent qui peuvent être un obstacle », fait remarquer Édith Bélanger.
L’obstacle de l’hébergement
Maxime Gouyou-Beauchamps et Miléna Georgeault, originaires de France, ont créé il y deux ans l’entreprise touristique Terre boréale. Miléna Georgeault se rappelle que l’idée est née « au fil du temps, à avoir des amis et de la famille qui venaient nous voir et qui appréciaient vraiment ce qu’on leur donnait et nous à aimer le partage de l’aventure au Yukon ».
Terre boréale se concentre donc pour l’instant sur le marché français, même si Maxime Gouyou-Beauchamps reconnaît que le marché potentiel est important dans l’Europe francophone et au Québec. L’un des obstacles, croit-il, à établir une offre de service réside dans l’hébergement de qualité.
Le couple de Terre boréale mise ainsi sur la nourriture de qualité « parce que les Français, ils aiment ça ». « Ils aiment bien manger, et même si on a passé la journée sous la pluie, si le soir on a un bon repas sous la bâche, on est toujours content », selon Maxime Gouyou-Beauchamps.
« On veut leur faire découvrir le Yukon comme nous on irait pagayer ou en randonnée, de façon simple, à la découverte de la faune et de l’histoire du Yukon. Les Français apprécient avoir l’aspect faune, flore et culture, en même temps de que de découvrir les paysages », explique Miléna Georgeault.
Le ministère du Tourisme du Yukon dénombre environ 150 entreprises qui offrent des services en français dans le territoire, ainsi qu’un nombre croissant de guides touristiques francophones.