Yukon Quest : la course aux 1600 kilomètres

Sébastien Dos Santos Borges est arrivé au Yukon de France, avec ses chiens, en septembre pour commencer l'entraînement en vue du Yukon Quest. (Claudiane Samson/ICI Radio-Canada)
Sébastien Dos Santos Borges est arrivé au Yukon de France, avec ses chiens, en septembre pour commencer l’entraînement en vue du Yukon Quest. (Claudiane Samson/ICI Radio-Canada)
La 33e course de traîneaux à chiens Yukon Quest a commencé samedi depuis Fairbanks en Alaska.

Les 23 équipes parcourront 1600 kilomètres avant d’atteindre Whitehorse. Elles ont chacune franchi la ligne de départ avec deux minutes d’intervalle.

En fin d’après-midi, la course était menée par l’américain Brent Sass, vainqueur du Yukon Quest en 2015. Il était suivi par Allen Moore qui a remporté le périple en 2013 et 2014. À la troisième place se trouvait Dave Dalton de l’Alaska, 58 ans, qui a participé 24 fois de suite à l’odyssée en traîneau.

L’organisation de la course a dû apporter quelques changements au tracé en raison des conditions difficiles de la piste. Habituellement au milieu de la rivière Cheena, la ligne de départ a été déplacée de quelques centaines de mètres sur la rive en raison de morceaux de glace sur le cours d’eau qui auraient pu menacer la sécurité des équipes et du public.

Le trajet au-delà de Circle a par ailleurs été détourné forçant les équipes à emprunter la route Top of the World en direction de la mi-course à Dawson.

La directrice de l’organisation canadienne, Nathalie Haltrich, note que les conditions peuvent changer à tout moment. « On a juste assez de neige. Ça va être un défi pour de vrai, mais c’est une piste de mille miles, n’importe quoi peut se passer pendant la course. »

La directrice canadienne du Yukon Quest, Nathalie Haltrich, croit que l'organisation est prête à s'adapter aux changements qui pourraient survenir en fonction des conditions de la piste. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)
La directrice canadienne du Yukon Quest, Nathalie Haltrich, croit que l’organisation est prête à s’adapter aux changements qui pourraient survenir en fonction des conditions de la piste. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)

Elle affirme par ailleurs que les Rangers, responsables de préparer la piste depuis 1991, lui ont dit avoir vu pire encore. Le faible manteau neigeux serait pour l’instant concentré entre Whitehorse et Braeburn, soit à la toute fin du trajet.

Les équipes prêtes à tout affronter

Luc Tweddell a été forcé au nord de Whitehorse à entraîner ses chiens dans des conditions difficiles, soit de la faible neige et des températures douces. « Les chiens réagissent très mal aux températures actuelles, moins deux [degrés Celsius] ou quelque chose comme ça. Ils ne mangent pas très bien, tu ne peux pas vraiment faire de longues distances non plus. C’est dur pour les articulations des chiens. »

Il se dit toutefois sûr qu’avec une alimentation adaptée, son équipe de 14 chiens d’attelage sera prête à affronter les conditions de la course.

Gaëtan Pierrard est lui aussi confiant, affirmant avoir passé les derniers mois sur son traîneau malgré les conditions difficiles. « On est entraînés sur des pistes avec pas beaucoup de neige donc ça ne me tracasse pas. Ça va être ce que ça va être, j’ai entendu qu’en Alaska, il y a déjà plus de neige. »

Organisation monstre pour certains

Sébastien dos Santos Borges, qui est venu de France participer à la grande course, a dû faire face à plusieurs défis de dernière minute. Le camion qu’il devait emprunter est soudainement tombé en panne le forçant à en louer un autre à grands frais.

« Ce n’est pas un bon investissement [le Yukon Quest]. […] moi ça me coûte un peu plus de 70 000 euros donc c’est gigantesque. Après, en dollars canadiens, ça doit faire à peu près 90 000, quelque chose comme ça (NDLR : 70 000 euros équivalent à 108 000 dollars). »

L’ancienne participante au Yukon Quest, Marcelle Fressineau, servira de valet de chenil pour Sébastien dos Santos Borges cette année. L’expérience lui fait voir, dit-elle, l’autre côté de la médaille. « Toute l’organisation de la course, je la vois d’un autre oeil. Je me rends compte que c’est monstrueux tout cet ouvrage pour que nous, les musheurs [meneurs de chiens], on puisse faire la course. »

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