Les athlètes des villages encore sous-représentés aux Jeux de l’Arctique
La participation des athlètes de milieux ruraux est une préoccupation constante pour l’organisation des Jeux d’hiver de l’Arctique, selon ses responsables. Au fil des ans, observent-ils, le niveau de compétition est devenu de plus en plus élevé.
Jonh Flynn, représentant du Yukon au comité international des Jeux, habite Dawson. Il se souvient du temps passé à conduire ses propres enfants à Whitehorse, à quelque 600 kilomètres de là, pour qu’ils puissent faire partie des équipes de hockey.
« C’est un défi continuel pour les villages parce que nous sommes si petits. Les villes prennent le dessus. » Il croit toutefois qu’il faut encourager les enseignants dans les villages à favoriser le sport et faire la promotion des Jeux de l’Arctique dans les communautés rurales.
Cette année, une quinzaine d’athlètes et d’accompagnateurs viennent de Dawson.
Le président du comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique, Jens Brinch, affirme qu’il est primordial pour l’organisation d’encourager la participation des athlètes à l’événement qui se veut d’abord et avant tout une expérience hors du commun pour les jeunes des régions arctiques. Il revient toutefois, dit-il, à chaque délégation de trouver le moyen d’encourager la participation des jeunes des collectivités rurales.
Des sports adaptés au mode de vie rural
En Alaska, un programme de biathlon à skis et en raquettes croit arriver à rejoindre les jeunes des villages avec un sport qui rejoint le mode de vie local. L’entraîneur Zachary Hall affirme que de nombreux Alaskiens vivent toujours de subsistance. En y ajoutant le ski, et l’arme à feu, c’est une combinaison gagnante. « Nous apportons des armes à laser infrarouge quand nous enseignons le ski dans les écoles. Nous pouvons donc enseigner les bases de sécurité d’une arme à feu pour commencer. C’est souvent quelque chose que les jeunes comprennent si le ski ne les attire pas sur-le-champ. »
L’athlète Carolyn Sam, qui habite le petit village de Galena sur le bord du fleuve Yukon, savait déjà se servir d’une arme à feu avant d’entreprendre le biathlon. Dans son village, des courses à raquettes sont également tenues de façon régulière, mais c’est la première fois qu’elle combine les deux activités. « C’est un sport vraiment amusant, un bon exercice également, et on rencontre des gens de partout. »