L’endroit est isolé. Les températures y sont extrêmes. Les espèces sauvages, peu familières. Néanmoins, le Grand Nord canadien accueille depuis jeudi quelque 200 militaires dans le cadre d’une opération annuelle de surveillance et de contrôle. Explications de ce qu’est l’opération Nunalivut.
Il y a maintenant 10 ans que les Forces canadiennes déploient du personnel dans l’Arctique afin de mener cet exercice militaire.
Le Canada souhaite ainsi faire valoir sa présence dans l’Arctique, une région convoitée par quatre autres pays : la Russie, la Norvège, le Danemark et les États-Unis (en raison de leur frontière maritime entre l’océan Arctique et l’Alaska).
En plus d’exercer notre capacité à nous déployer et à mener des opérations tactiques dans le Grand Nord, l’opération Nunalivut est aussi l’occasion de mettre à l’essai des équipements et des méthodes d’entraînement.
L’opération Nunalivut, c’est aussi l’occasion pour les Forces canadiennes de démontrer que l’organisation militaire peut intervenir dans n’importe quelle situation, même dans les conditions rudes de l’Arctique.
16 jours d’opération, 2 destinations
Les militaires déployés de l’Armée canadienne, de la Marine royale canadienne et de l’Aviation royale canadienne participent à cette opération jusqu’au 10 mars à Resolute Bay et à Hall Beach, au Nunavut, deux petits hameaux comptant respectivement 198 et 848 habitants.
Au cours des 16 jours de l’opération, ils s’entraîneront et effectueront des tâches en mer, au sol et dans les airs. Ils pratiqueront notamment les techniques de survie dans l’Arctique, la plongée sous une épaisse couche de glace et le transport aérien de personnes, de matériel et d’équipement.
Outre les militaires canadiens, deux soldats britanniques de même qu’un officier français prennent part à cette opération militaire.
Les membres déployés du 12e Régiment blindé du Canada se sont déplacés à bord d’un CC-177 Globemaster de la Base des Forces canadiennes Valcartier vers Hall Beach, au Nunavut, le 21 février 2017. (Belinda Groves/ Forces armées canadiennes)
Des membres des Forces canadiennes qui participent à l’opération militaire Nunalivut 2017 arrivent à Hall Beach, au Nunavut, le 23 février 2017. (Sgt Jean-François Lauzé/Forces armées canadiennes)
L’enseigne qui indique le Système d’alerte du Nord, situé à Hall Beach, l’un des lieux où se déroule l’opération Nunalivut 2017. Le Système d’alerte du Nord a été signé par le Canada et les États-Unis dans le cadre de l’Accord sur le commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). (Belinda Groves/Forces armées canadiennes)
Les membres déployés du 12e Régiment blindé du Canada installent une tente modulaire en plein vent à Hall Beach, au Nunavut, le 22 février 2017. (Belinda Groves/ Forces armées canadiennes)
Les membres déployés du 12e Régiment blindé du Canada ramassent de la neige pour solidifier des tentes modulaires à Hall Beach, au Nunavut, le 22 février 2017. (Sgt Jean-François Lauzé/Forces armées canadiennes)
Les mécaniciens du 12e Régiment blindé du Canada veillent à ce que les motoneiges soient prêtes à être utilisées lors de l'opération Nunalivut 2017 à Hall Beach, Nunavut, le 22 février 2017. (Belinda Groves/ Forces armées canadiennes)