Des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont avancé l’hypothèse que, lorsqu’un ours polaire sent sa proie, il se déplace contre le vent pour la trouver. Avec le phénomène des changements climatiques et l’augmentation de la vitesse du vent, il pourrait avoir de plus en plus de difficulté à chasser, selon eux.
Des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont avancé l’hypothèse que, lorsqu’un ours polaire sent sa proie, il se déplace contre le vent pour la trouver. Avec le phénomène des changements climatiques et l’augmentation de la vitesse du vent, il pourrait avoir de plus en plus de difficulté à chasser, selon eux.
Les chercheurs se sont penchés sur la question en raison de l’immense territoire de chasse des ours polaires et du caractère homogène de leur environnement.
« Ils se déplacent sans repères visuels », a expliqué Ron Togunov, l’auteur principal de l’étude, puisque leur environnement est peu diversifié. Avant cette étude, il était ainsi difficile de déterminer comment les ours polaires chassent leurs proies.
La vitesse du vent, un facteur important
En utilisant des données de suivi GPS recueillies auprès de 123 ours polaires adultes dans la baie d’Hudson pendant plus de 11 ans, les chercheurs ont fusionné les mouvements des ours polaires avec des modèles de vent pour explorer la façon dont ils chassent les phoques.
« Les prédateurs cherchent des proies en utilisant des odeurs dans l’air et leur succès dépend de leur évolution par rapport au vent », explique Ron Togunov. Selon lui, cela veut dire que les ours polaires chassent moins quand la vitesse du vent est rapide.
Les vents rapides sont moins efficaces pour les prédateurs qui chassent leurs proies en reniflant.
Une chasse plus difficile
Avec le phénomène des changements climatiques, une des prédictions des chercheurs est que la vitesse des vents arctiques va augmenter de plus en plus.
« Des vents plus rapides dus aux changements climatiques vont rendre la tâche plus difficile aux ours polaires pour chasser leurs proies », a affirmé Ron Togunov.
Les meilleures conditions pour la chasse olfactive, explique le professeur à l’Université de l’Alberta Andrew Derocher, coauteur et expert renommé de l’ours polaire, ont lieu la nuit pendant l’hiver.
Bien qu’on soupçonne l’existence de ce phénomène chez beaucoup d’espèces, aucun résultat n’a été défini jusqu’ici pour les autres mammifères.