Canada : l’Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues (ENFFADA) présente une demande pour prolonger de deux ans son mandat

Marion Buller, la commissionnaire en chef, a présenté mardi une demande officielle de poursuite de l’enquête afin de répondre avec efficacité au mandat initial de l’ENFFADA.
« Les commissaires et moi-même croyons fermement qu’une prolongation de deux ans est nécessaire pour que nous puissions faire honneur à ce mandat d’une importance capitale pour la protection et la sécurité et des femmes, des filles et des personnes LGBTQ2+ autochtones », a déclaré la commissionnaire en chef Marion Buller.
L’enquête se poursuivrait donc jusqu’au 31 décembre 2020. Cette demande officielle a été présentée auprès de la ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, Carolyn Bennett. La commissaire en chef Marion Buller avait déjà déclaré la nécessité d’ajouter du temps additionnel et un financement supplémentaire au bénéfice de l’ENFFADA.
« Les interventions des familles, des survivantes et des communautés autochtones ont été bouleversantes, et nous avons une responsabilité sacrée de continuer à avancer », a ajouté Marion Buller.
La prolongation permettrait de poursuivre les auditions et d’entendre tout le monde. Elle permettrait, en outre, de faire plus de place aux personnes LGBTQ2+, aux personnes emprisonnées, sans abri et victimes de traite de personnes. La voie pourrait également être ouverte à une commande de recherches sur des thématiques urgentes telles que le système de justice criminelle et sur les systèmes institutionnels de violence coloniale.
De nouvelles audiences dès demain
Depuis le lancement du processus des auditions, l’Enquête nationale a entendu 763 témoignages.
Les 7 et 8 mars prochains, dans la ville de Happy Valley-Goose Bay, se dérouleront d’autres audiences importantes pour les Inuits. Les premières auditions concernant les Inuits se sont déroulées du 20 au 22 février à Rankin Inlet.