Des noms inuit pour les futurs navires de la Garde côtière canadienne

Image de la coque d'un navire brise-glace
La coque du navire est prête, mais plusieurs travaux intérieurs sont en cours et devraient être terminés en 2025. (Photo : Chantier naval Seaspan)

Après des navires nommés en l’honneur d’explorateurs, comme Des Groseilliers et Radisson, voilà que la Garde côtière canadienne compte baptiser ses deux prochains brise-glaces de noms inuit, une première au pays.

NGCC Arpatuuq et NGCC Imnaryuaq seront les noms figurant sur les coques des deux prochains navires de la garde côtière canadienne pour ses missions dans l’Arctique.

La ministre fédérale des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, en a fait l’annonce lundi à Iqaluit, au Nunavut.

15 personnes se font prendre en photo
La ministre Diane Lebouthillier a profité de son passage à Iqaluit pour parler de la stratégie de la Garde côtière pour la région de l’Arctique, qui prévoit une présence tout au long de l’année. (Photo : Radio-Canada/Cameron Lane)

Ces deux navires seront les plus importants brise-glaces de la flotte de la Garde côtière et permettront la navigation toute l’année dans les eaux glacées du Nord.

Il s’agit d’un aspect important de la nouvelle stratégie pour l’Arctique de la Garde côtière canadienne, dévoilée à cette occasion lundi.

Dessin d'un brise-glace
Les futurs brise-glaces promettent d’être les plus gros navires de la flotte de la Garde côtière canadienne et pourront patrouiller dans les eaux de l’Arctique toute l’année. (Photo : Radio-Canada/Cameron Lane)

L’organisme fédéral souhaite assurer une présence accrue dans le Nord pour « soutenir les peuples autochtones, les communautés, la souveraineté dans l’Arctique, la science de l’Extrême-Arctique et les interventions d’urgence ».

L’un de ces brise-glaces sera construit au chantier naval de Vancouver, en Colombie-Britannique, et l’autre, au chantier naval Davie, à Lévis, au Québec.

Le nom du NGCC Arpatuuq fait référence à l’île d’Akpatok, dans la baie d’Ungava, dans le Nord-du-Québec. C’est un lieu fréquenté pour la pêche et la chasse par les Inuit du Nunavik. Il a servi durant longtemps de point de repère géographique.

Quant à celui du NGCC Imnaryuaq, il fait référence à un cap situé à l’extrémité sud de l’île Banks, aux Territoires du Nord-Ouest. Il s’agit d’une grande falaise qui s’étend sur plus de 300 mètres près de la mer. C’est une zone importante sur le plan culturel pour les Inuvialuit de la région.

Présence scientifique

En parallèle à ces annonces, le gouvernement fédéral a baptisé cette semaine le navire de recherche scientifique NGCC Naalak Nappaaluk, aussi destiné à la Garde côtière. Il a été nommé en l’honneur du résident de Kangiqsujuaq décédé en 2010.

Naalak Nappaaluk était un pêcheur, un navigateur, un enseignant, un astronome et un météorologue renommé. Il a été particulièrement actif dans la promotion et la défense de la culture traditionnelle inuit et était perçu par plusieurs comme un gardien du savoir ancestral.

Il est particulièrement approprié que les organisations inuit signataires de traités aient choisi le nom d’un aîné inuit qui, au cours de sa vie, a transmis tant de connaissances aux Inuit et aux Canadiens. Nous sommes reconnaissants à la famille de Naalak Nappaaluk d’avoir permis à ce navire scientifique à la fine pointe de la technologie de porter son nom, a déclaré par voie de communiqué Natan Obed, le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami. L’organisation inuit a été consultée pour le choix de ce navire.

Le NGCC Naalak Nappaaluk est toujours en construction au chantier naval de Vancouver et devrait être terminé d’ici 2025. Une fois en fonction, ce sera le plus grand navire scientifique de la Garde côtière canadienne.

Il permettra de soutenir les missions de sciences océaniques sur la côte est du pays durant les 30 prochaines années au moins et sera stationné à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.

Le navire est équipé d’un grand pont, qui permettra d’échanger différents modules d’équipement en fonction des missions scientifiques, ainsi que d’une station d’observation des animaux marins. Le bateau est aussi équipé de plusieurs laboratoires et d’équipement scientifique de pointe.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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