Températures record dans le nord de la Norvège en août

Vue de l'eau qui semble glacée devant des montagnes.
Le Svalbard est situé au nord de la Norvège continentale. (Annie-Claude Brisson/Radio-Canada)

Le nord de la Norvège, situé au-dessus du cercle polaire arctique, a enregistré en août des températures record, largement supérieures à celles de l’an dernier, a annoncé l’Institut météorologique norvégien.

Dans plusieurs stations de mesure de la Norvège septentrionale, les températures relevées le mois dernier ont même battu de 2 à 3 °C le record établi au mois d’août 2023.

« C’est très inhabituel, presque irréel, d’observer des changements d’une telle amplitude en de si nombreux endroits dans le nord de la Norvège et au Svalbard », archipel situé à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord, a déclaré à l’AFP Jostein Mamen, chercheur de l’institut.

À l’aéroport d’Hammerfest dans la région du Finnmark, un pic de 16,9 °C a par exemple été atteint en août, soit 3,1 °C de plus que le record établi à la même période l’an dernier. Mais les températures n’y sont mesurées que depuis 2008.

L’archipel du Svalbard, aussi connu sous le nom de Spitzberg, a quant à lui connu son été le plus chaud pour la troisième année de suite, selon l’institut.

« C’est aussi très, très spécial. Pour autant qu’on sache, cela ne s’était jamais produit », a indiqué M. Mamen.

Un renne du Svalbard, en hiver. (iStock)

À 11 °C, la température moyenne relevée à l’aéroport de Longyearbyen, la principale localité du Svalbard, a dépassé de 5 °C la normale saisonnière, avec un pic totalement inhabituel de plus de 20 °C, selon l’institut météorologique.

Sur Bjørnøya, île du sud de l’archipel, la température moyenne a aussi légèrement dépassé les 11 °C.

C’est d’autant plus inhabituel que le climat arctique se définit, entre autres, par des températures généralement inférieures à 10 °C l’été.

Pour M. Mamen, ces records sont dus à « une combinaison de facteurs liés au changement climatique et aux variations naturelles ».

Selon une étude publiée en 2022 par des chercheurs finlandais dans la revue Nature, l’Arctique s’est réchauffé près de quatre fois plus vite que la planète entre 1979 et 2021.

La région est touchée par un phénomène appelé « amplification arctique ».

Celui-ci se produit lorsque la banquise, qui réfléchit naturellement la chaleur du soleil, fond et laisse sa place à une eau de mer sombre qui absorbe plus de rayonnements solaires et contribue ainsi à réchauffer l’air.

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