Une association du Yukon veut un programme de résidence pour les médecins de famille

L’Association médicale du Yukon exhorte le gouvernement du territoire à créer un programme de résidence pour les médecins de famille dans les communautés rurales afin que ceux-ci comprennent mieux les difficultés des petites localités.
L’association, qui représente les médecins du territoire, a adopté cette résolution le week-end dernier lors de son assemblée générale annuelle. Elle demande au gouvernement de consacrer un financement additionnel substantiel pour ce programme dans le prochain budget territorial.
Selon le Dr Derek Bryant, qui a été élu à la tête de l’association, cette initiative permettrait d’augmenter le nombre de médecins au territoire.
Nous planterions les graines qui porteront les fruits du futur, affirme-t-il. Dans cinq ans, si nous ne plantons pas ces graines, je pense que nous allons nous retourner et nous demander où sont les fruits.

Selon un récent rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), la proportion de Yukonnais ayant accès à un « fournisseur régulier de soins de santé » est d’environ 78 %. Cette proportion est moins élevée que celle de plusieurs autres provinces et territoires canadiens. La moyenne nationale se situe plutôt autour de 83 %.
Les données montrent également que le Yukon compte moins de médecins par habitant que la moyenne nationale. Il y a donc clairement un problème qui doit être résolu, soutient le Dr Bryant.
Je pense que chaque province et territoire au Canada fait face au même problème, et nous essayons tous d’attirer des médecins de famille, dit-il.
Il croit qu’un programme de résidence en médecine familiale permettrait aux étudiants en médecine de vivre et de travailler au Yukon pour comprendre les défis uniques des soins en région éloignée et les besoins spécifiques des populations autochtones.
Le Dr Alexander Kmet, ancien président de l’Association médicale du Yukon, croit que le recrutement et la rétention des médecins devraient être une priorité du territoire et qu’un tel programme de résidence aiderait à y parvenir.
Je ne pense pas que nous ayons fait beaucoup de progrès en ce qui concerne le recrutement pour les besoins du territoire, dit-il.
Il souligne également que la réconciliation devrait être une priorité dans le système de santé yukonnais, et qu’un programme de résidence pourrait aider en ce sens.
C’est quelque chose que nous essayons de cocréer le plus possible, afin d’avoir la perspective des Premières Nations locales dans le programme des études médicales, ajoute le Dr Kmet.
Avec les informations d’Elyn Jones