Une Alaskienne condamnée pour un laser pointé sur un hélicoptère militaire canadien

Deux membres militaire accroupis avec au loin l'hélicoptère CH-146 Griffon de l'Aviation royale canadienne.
L’un des deux CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne du 430e Escadron tactique d’hélicoptères. (Photo : La Presse canadienne/Nick Iwanyshyn)

Lors d’un entraînement au-dessus de l’Alaska l’année dernière, trois membres des Forces armées canadiennes ont été blessés aux yeux lorsqu’une femme a dirigé un laser puissant en direction de leur hélicoptère près de Delta Junction, selon des documents juridiques.

Heide Goodermote, 49 ans, a été condamnée la semaine dernière à trois ans de probation pour délit d’agression d’agents ou d’employés dans l’exercice de leurs fonctions officielles.

Selon le ministère de la Défense nationale du Canada, en réponse à CBC/Radio-Canada, les militaires auraient reçu des soins immédiats et ils n’ont pas été gravement blessés.

Aucun communiqué de presse n’avait été publié. L’incident a été évalué pour être géré en interne par la sécurité des vols, explique le ministère de la Défense nationale.

Mme Goodermote a cru à tort que les hélicoptères n’avaient pas le droit de survoler sa propriété et a décidé de régler les choses par elle-même, affirme Kathryn Vogel, première adjointe du procureur des États-Unis en Alaska.


Pointage de laser à répétition

Un communiqué du bureau de Mme Vogel a indiqué que des équipages militaires canadiens volaient dans deux escadrons tactiques d’hélicoptères le 11 février 2024, dans le cadre d’une opération avec les États-Unis, lorsque l’un des pilotes a signalé qu’un laser vert avait été pointé sur l’appareil.

D’après les documents de cour, l’hélicoptère se trouvait bien au-dessus des recommandations minimales de vol pour cette zone, à environ 1280 mètres d’altitude.

À plusieurs passages au-dessus d’un chalet, l’appareil a été touché par le laser.

Lorsque le pilote est redescendu sur l’aérodrome militaire d’Allen, près de Delta Junction, il a de nouveau été ciblé, ce qui a permis à l’équipage de déterminer le chalet d’où provenait le laser.

Par la suite, la police a été dépêchée à la rencontre de la propriétaire.

Mme Goodermote a déclaré que les hélicoptères la mettaient en colère et qu’ils n’avaient pas le droit de survoler sa propriété, c’est pourquoi elle a pointé un laser sur eux, ajoute Katryn Vogel.


Quatre jours plus tard, la police a saisi dans la maison un laser de classe 3B suffisamment puissant pour provoquer des lésions oculaires ou des brûlures cutanées immédiates.

Kathryn Vogel s’est dite rassurée que cette attaque au laser n’ait pas entraîné de perte humaine ou matérielle sérieuse.

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