La courte saison de transport maritime au Sahtu, dans les T.N.-O., s’achève.

La saison de transport par barge dans la région du Sahtu, dans les Territoires du Nord-Ouest, a pris fin jeudi soir avec l’arrêt final à Tulı́t’a. Ces services étaient très attendus, car les eaux basses du fleuve Mackenzie l’an dernier avaient rendu l’accès impossible.
Selon Terry Camsell, directeur du Service de transport maritime (STM), le Sahtu aurait reçu 950 tonnes de marchandises et 8,9 millions de litres de carburant. Malgré une saison raccourcie, Tulı́t’a, Norman Wells et Fort Good Hope ont chacun bénéficié de deux livraisons.
En définitive, M. Camsell estime que la saison a été un succès.
« Nous avons pu leur fournir tout le carburant dont ils avaient besoin », indique-t-il.
Toutefois, le service de cette année ne semble pas satisfaire tout le monde. Plusieurs personnes ont critiqué les coûts du transport ainsi que le court délai accordé aux communautés pour en bénéficier.
Les résidents n’ont eu que quatre jours pour charger leurs cargaisons avant le départ du premier voyage de Hay River, le 6 juillet, et moins de deux semaines pour la deuxième expédition.
Le maire de Tulı́t’a, Douglas Yallee, affirme que le délai était trop court pour que la communauté puisse commander toutes les provisions souhaitées.
Terry Camsell comprend cette frustration, mais il affirme que la situation était inévitable. En effet, l’incertitude quant au niveau d’eau du Mackenzie a fait en sorte que le STM a dû agir rapidement dès qu’il a reçu le feu vert.

Son équipe travaille actuellement avec la Garde côtière pour préparer un plan visant à faire partir les barges depuis Fort Simpson, au lieu de Hay River, si les niveaux d’eau dans les T.N.-O. restent faibles. Cela permettrait aux bateaux d’éviter les rapides difficiles à naviguer près de Fort Providence.
M. Camsell espère que cette procédure sera mise en place dès l’année prochaine.
Des prix excessifs, selon des résidents
Douglas Yallee, maire de Tulı́t’a, ainsi que son homologue de Norman Wells, Frank Pope, dénoncent les prix trop élevés des services. Bien qu’il soit reconnaissant que les barges aient pu effectuer leurs expéditions, M. Pope les qualifie néanmoins de non abordables.
« Je suis presque convaincu que nous serions avantagés par un accord avec Buffalo [Airways] pour un tarif préférentiel semblable à celui des barges », ajoute-t-il.
Joshua Earls, propriétaire du magasin général Ramparts, situé à Norman Wells, affirme qu’il a récemment commandé deux semi-remorques de provisions. Le coût était trois fois plus élevé que celui des services de barge privés utilisés par le passé.
« Ce n’est pas idéal », résume-t-il.

M. Camsell explique que le prix plus élevé est attribuable à l’utilisation des semi-remorques, qui est plus dispendieuse que les conteneurs d’expédition.
Pour sa part, M. Pope a l’intention d’aborder la question d’une baisse des frais pour les résidents avec Vince McKay, ministre de l’Infrastructure.
Selon M. Camsell, une réduction des prix relèverait d’une décision politique, mais cela aurait des répercussions importantes sur le financement du STM. Les frais actuels permettent au service de fonctionner plus ou moins à l’équilibre, selon ses explications.
Il souligne par ailleurs que les barges sont toujours moins chères que les services aériens, soit environ 18 ¢ la livre, comparativement à 60 ¢.
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