Un transporteur maritime récupère des conteneurs tombés à l’eau près d’Iqaluit

Le groupe NEAS, une entreprise de ravitaillement maritime, était à pied d’œuvre pour récupérer les sept conteneurs restants de l’incident de l’automne dernier qui avait causé la chute d’une cargaison et d’un membre d’équipage près d’Iqaluit.
Selon le groupe NEAS, ces conteneurs contiennent principalement des denrées non périssables, de l’alcool pour la Société des alcools et du cannabis du Nunavut et de l’équipement, dont des pneus.
Si on échappe des objets de cette nature, on doit les récupérer. Donc, la loi est assez claire à cet effet, soutient le président-directeur général du groupe NEAS, Daniel Dagenais. Même s’il n’y a pas de matière dangereuse, ce sont des produits qui peuvent se dégrader avec le temps […] et qui peuvent rouiller.
Un conteneur récupéré, six toujours dans l’eau
Durant la fonte printanière des glaces, le transporteur maritime a notamment sollicité les compétences de l’entreprise Sedna ROV, qui offre des services maritimes et sous-marins, comme des levers hydrographiques qui ont permis de repérer l’emplacement des sept conteneurs manquant toujours à l’appel.
Ces sept conteneurs ont été retrouvés à une profondeur de 10 à 35 m, et vendredi après-midi, l’un d’entre eux a pu être retiré des eaux grâce à une barge, à une grue, à un remorqueur et à une équipe de cinq plongeurs.
Le 27 octobre 2023, 23 conteneurs maritimes sont tombés d’une barge dans la baie de Frobisher, blessant un employé.
Peu après l’incident, l’entreprise a pu récupérer 16 conteneurs, mais elle a perdu la trace de 7 autres qui sont restés coincés dans la baie tout au long de l’hiver.

Haut niveau de risque
Daniel Dagenais reconnaît que plusieurs facteurs complexifient la logistique de cette opération de renflouement, dont les hautes marées qui peuvent atteindre jusqu’à une dizaine de mètres à cette période de l’année.
Plus les conteneurs sont profonds, moins [les plongeurs] ont de temps de plongée, dit-il. Ça rend le travail plus complexe, parce que, lorsque la marée est plus élevée, les plus de 9 m de marée coupent le temps de plongée par plus de 20 %.
Dans certains cas, le temps de plongée autorisé n’est que de 15 minutes […] une fois par jour, poursuit-il.
Joint par courriel, le Bureau de la sécurité des transports du Canada indique que l’enquête sur les circonstances de l’incident survenu l’automne dernier est toujours en cours.
Présent lors de l’incident, Daniel Dagenais affirme que le groupe NEAS a mis à jour plusieurs protocoles de sécurité depuis, dont les règlements entourant le positionnement du personnel lors du transit et l’ajout de démarcations qui renseignent sur le niveau de flottaison.
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