Un touriste allemand porté disparu aux T.N.-O… à tort

Carsten Iwers, un touriste allemand venu réaliser une excursion de canot de plusieurs semaines près d’Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), a été déclaré disparu par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en septembre, alors qu’il se trouvait en sécurité à Yellowknife depuis plusieurs jours.
En juillet, le canoéiste a amorcé un voyage de sept semaines sur la rivière Anderson, entre Colville Lake et Inuvik.
À son retour à Yellowknife au début de septembre, une personne à Inuvik a, à tort, signalé sa disparition à la GRC.
Le 6 septembre, la GRC a en effet indiqué par communiqué que l’équipe de recherche et sauvetage au sol ainsi que l’Association civile de recherche et de sauvetage aériens étaient mobilisées pour retrouver M. Iwers.
Ce dernier, qui était à Yellowknife depuis trois jours, a été surpris de lire la nouvelle.
Je me suis mis à rire parce que je n’arrivais pas à y croire. C’est très bizarre, dit-il.
Canoéiste expérimenté, M. Iwers précise que, durant ses voyages en canot, il prend contact toutes les 48 heures avec ses parents et deux de ses amis, qui sont prêts à contacter les autorités s’il manque à l’appel.
Alors qu’il s’approchait d’Inuvik avec son canot, M. Iwers a communiqué avec l’hôte d’un logement locatif avec un appareil de communication par satellite. L’hôte a confirmé à CBC/Radio-Canada qu’il avait été en contact avec M. Iwers.
Après quelques échanges, celui-ci aurait demandé l’adresse du logement, mais l’hôte ne lui aurait jamais répondu. Il a alors décidé de retourner à Yellowknife, où il avait réservé une chambre.
Il n’a pas informé cet hôte qu’il quittait Inuvik, puisqu’il présumait que, en l’absence de réponse, la conversation était terminée.
Voyant qu’il n’arrivait pas, et sachant que son correspondant voyageait seul en région arctique, l’hôte a signalé sa disparition à la GRC.
Des questions
Carsten Iwers se demande si la GRC s’est suffisamment attardée sur la source de ce signalement.
Qui signale la disparition d’une personne, et quelle est leur relation? Est-ce un membre de la famille, un proche, ou est-ce n’importe quelle personne dans la rue? demande-t-il.
La GRC des T.N.-O. n’a pas précisé le coût associé aux opérations de recherche et de sauvetage entreprises pour retrouver M. Iwers.
Par courriel, un porte-parole de la GRC a indiqué à CBC/Radio-Canada que quiconque croit que quelqu’un manque à l’appel ou est en danger peut faire un signalement de personne disparue.
Chaque cas de personne disparue fait l’objet d’une enquête et d’une mesure, selon les besoins, indique-t-il.
M. Iwers dit qu’il apprécie beaucoup la mobilisation de la GRC et des équipes de recherche et sauvetage pour venir en aide aux personnes en détresse.
Il affirme toutefois que la GRC devrait revoir ses protocoles pour s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus.
Il faut vraiment s’assurer de mobiliser l’équipe de recherche et sauvetage uniquement lorsque c’est nécessaire, et non pas pour une fausse alerte, conclut-il.
Avec des informations de Tamara Merritt