Des partisans du oui à Glasgow.

Des partisans du oui à Glasgow.
Photo Credit: ? Dylan Martinez / Reuters

Des indépendantistes québécois sont entre l’arbre et l’Écosse

Des indépendantistes québécois sont un peu partout ces jours-ci en Écosse, car ils espèrent y tirer l’inspiration nécessaire au succès de leur propre démarche référendaire. Plusieurs se sont déplacés en Écosse où se tient jeudi le fameux vote référendaire.

Comme d’autres citoyens du monde, ils retiennent leurs souffles en attente des résultats qui seront probablement connus ce soir vers minuit, à l’heure de Montréal. Ces derniers jours pourtant, ces Québécois exprimaient leur plaisir de voir progresser de manière spectaculaire le camp du oui.

Un exemple de mobilisation populaire

Il serait une cinquantaine de Québécois qui arpentent les rues du centre-ville d’Édimbourg en ce moment avec pour mission de comprendre les pratiques militantes des Écossais qui sont partisans du oui.

Ce qui les frappe c’est le degré de « décentralisation » de cette campagne où des groupes d’immigrants, de femmes, d’agriculteurs par exemple reprennent à leur compte les arguments des politiciens professionnels en faveur d’une séparation de l’Écosse.

La démarche écossaise vient rappeler à ces Québécois qu’il demeure possible selon eux en 2014 de parler sérieusement de l’indépendance d’un pays. Trois députés du PQ (Parti québécois) ont aussi fait ce voyage en Écosse.

Des électeurs se rendent dans un bureau de vote de Pitlochry.
Des électeurs se rendent dans un bureau de vote de Pitlochry. © Russell Cheyne / Reuters

Ce que disent les plus récents sondages

Les derniers sondages donnent le non-vainqueur à 52 % ou 53 %. Le suspense est d’autant plus grand sur l’issue de cette consultation référendaire qu’environ 600 000 électeurs affirmaient être indécis seulement quelques heures avant de se rendre dans l’isoloir.

De l’étranger, des appels à l’unité se sont aussi fait entendre. Le président américain Barak Obama a écrit sur Twitter que « le Royaume-Uni est un partenaire extraordinaire pour l’Amérique et une force pour le bien dans un monde instable ».

L'ancien Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown. a prévenu que l'indépendance était « un piège duquel nous risquons de ne jamais pouvoir échapper ». C'est « un champ de mines économique où l'on risque d'exploser à tout moment ».
L’ancien Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown. a prévenu que l’indépendance était « un piège duquel nous risquons de ne jamais pouvoir échapper ». C’est « un champ de mines économique où l’on risque d’exploser à tout moment ». © Dylan Martinez / Reuters

Un voyage nostalgique en Écosse pour plusieurs de ces Québécois

Dans les années 1970, René Lévesque qui était alors premier ministre du Québec s’était rendu en Écosse pour expliquer la démarche des Québécois. L’affaire culmina en deux référendums, celui de 1980 et celui de 1995. Tous deux ont été remportés par le camp du non, mais avec une marge très faible la dernière fois soit 49,4 % contre 50,6 %.

Mais depuis qu’ils ont perdu le pouvoir en avril dernier les partisans de l’indépendance du Québec rallier pour la plupart sous la bannière du Parti québécois semblent avoir perdu leurs appuis populaires.

Le premier ministre du Québec René Lévesque au Centre Paul-Sauvé à Montréal le soir de la défaite du référendum de 1980.
Le premier ministre du Québec René Lévesque au Centre Paul-Sauvé à Montréal le soir de la défaite du référendum de 1980. © PC/Jacques Nadeau

Aide-mémoire…
Deux Québécois sur trois ne veulent pas de référendum sur la souveraineté du Québec.

  • Selon un sondage publié le printemps dernier par le quotidien montréalais La Presse, 64 % des Québécois ne désirent pas la tenue d’un nouveau référendum. sur l’indépendance du Québec.
  • Quand on leur demande s’ils croient qu’un gouvernement Marois majoritaire tiendrait un référendum dans son mandat, 67 % des gens, encore les deux tiers, s’en disent persuadés.
  • 38 % des Québécois disaient dans ce sondage qu’ils voteraient «oui» si on leur demandait s’ils voulaient «que le Québec devienne un pays souverain».
Notre journaliste Raymond Saint-Pierre est en Écosse

Liens externes

L’avenir de l’Écosse entre les mains des électeurs – Radio-Canada

Le camp souverainiste est devant un « champ de ruines » – Radio-Canada 

Les indépendantistes québécois à l’école de l’Écosse – Huffington Post 

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Catégories : International, Politique
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