Le bâtiment en pierre d'un peu plus de 24 000 mètres carrés est couronné d'une structure de 23 étages en verre, la Tour de l'espoir. Il est l'oeuvre de l'architecte américain Antoine Predock. La structure de verre, de pierre et de béton à tout pour devenir un emblème architectural pour la capitale manitobaine et peut-être même pour le pays entier.

Le bâtiment en pierre d'un peu plus de 24 000 mètres carrés est couronné d'une structure de 23 étages en verre, la Tour de l'espoir. Il est l'oeuvre de l'architecte américain Antoine Predock. La structure de verre, de pierre et de béton à tout pour devenir un emblème architectural pour la capitale manitobaine et peut-être même pour le pays entier.
Photo Credit: Radio-Canada

Ouverture au Canada du premier musée du monde consacré aux droits de l’homme

Un musée qui aura coûté tout prêt d’un tiers de milliards de dollars

Le Musée canadien pour les droits de la personne est officiellement inauguré aujourd’hui à Winnipeg au centre du Canada dans la province du Manitoba.

Pour les cérémonies officielles d’ouverture, les responsables du MCDP ont fait appel à la jeune chanteuse de Winnipeg et vedette de YouTube, Maria Aragon, ainsi qu’à la chanteuse québécoise Ginette Reno qui y interprétera l’hymne national.

Différentes activités sont également prévues du 22 au 26 septembre, dont des visites privées réservées à des personnes dont l’histoire est illustrée dans le musée.

Un bâtiment cher, mais qui est riche en contenu

Le musée présente onze galeries, dont une qui commémore les cinq génocides reconnus par le Canada. Une autre galerie, « Les parcours canadiens », parlent des réussites et des échecs du pays, notamment sur les droits linguistiques des francophones et la taxe d’entrée imposée aux Chinois.

Le bâtiment abrite également 160 œuvres d’art et artéfacts historiques comme la Déclaration canadienne des droits signée par le premier ministre canadien John Diefenbaker en 1960.

Le musée compte également tenir des conférences nationales et internationales sur les droits de la personne.

Un montage photo à l'intérieur du Musée canadien pour les droits de la personne qui illustre des personnes qui ont eu un impact sur les droits humains.
Un montage photo à l’intérieur du Musée canadien pour les droits de la personne qui illustre des personnes qui ont eu un impact sur les droits humains. © CBC/Karen Pauls

Beaucoup de discussions et de débats préalables

Le contenu de certaines expositions au musée s’est révélé être une question épineuse. Des groupes propalestiniens ont d’abord voulu savoir quelle place on y accorderait à leur cause. Puis, l’Association ukrainienne-canadienne des droits civils s’est dit insatisfaite de la place accordée à l’Holodomor, l’extermination par la faim des Ukrainiens au début des années 1930.

Plus récemment, certains groupes autochtones ont également critiqué la décision de l’établissement de ne pas utiliser le terme « génocide » pour décrire les politiques canadiennes à l’égard des Premières nations, dont celles sur les pensionnats autochtones.

Israel « Izzy » Asper partageant sa vision d’un musée national consacré à l'éducation aux droits de la personne en juillet 2000.
Israel « Izzy » Asper partageant sa vision d’un musée national consacré à l’éducation aux droits de la personne en juillet 2000. © Radio-Canada

Un peu d’histoire

  • Le 17 avril 2003, le projet fut lancé officiellement, par le magnat de plusieurs médias canadiens Israël Asper.
  • En 2003, un concours international est lancé pour choisir l’architecte qui élabora le bâtiment. 62 cabinets d’architectes de 21 pays participèrent à ce concours. Le jury choisit l’architecte américain Antoine Predock.
  • Le 15 avril 2005, le gouvernement du Canada apporte une contribution de 100 millions de dollars canadiens.
  • Le 20 avril 2007, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, annonce que ce musée sera le premier musée national canadien en dehors de la région de la capitale nationale d’Ottawa.
  • Le 11 février 2008 est promulguée la loi C-42 sur la fondation des musées nationaux canadiens1.
  • 2009, ouverture du chantier et démarrage des travaux.

14 ans d’efforts récompensés

L’ouverture officielle du Musée canadien pour les droits de la personne marque la fin d’un long parcours de 14 ans mis en branle par le rêve de « Izzy » Asper, un magnat des médias canadien et fondateur de CanWest Global Communication et qui est décédé en 2003.

Il voulait permettre à tous les Canadiens de réaliser la fragilité des droits et des libertés.

Il lui a d’abord fallu convaincre deux gouvernements successifs canadiens de la viabilité de la construction d’un musée national si loin d’Ottawa, la capitale canadienne.

Le projet a par la suite connu des retards de construction, en raison des coûts qui ont grimpé en flèche. La facture est maintenant de 351 millions de dollars et elle a nécessité de nouvelles collectes de fonds menées par Gail Asper, fille d’Izzy, déterminée à faire en sorte que le projet le plus cher à son père se matérialise.

Les activités normales et l'accès du public au musée débuteront le samedi 27 septembre. Les responsables du MCDP s'attendent à accueillir 250 000 personnes chaque année. L'établissement est le premier musée consacré aux droits de la personne dans le monde, et le premier musée national créé au Canada depuis 1967.
Les activités normales et l’accès du public au musée débuteront le samedi 27 septembre. Les responsables du MCDP s’attendent à accueillir 250 000 personnes chaque année. L’établissement est le premier musée consacré aux droits de la personne dans le monde, et le premier musée national créé au Canada depuis 1967. © Radio-Canada

Liens externes

Musée canadien pour les droits de la personne 

Ouverture du Musée canadien pour les droits de la personne – Radio-Canada

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Catégories : International, Société
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