C’était le quatrième débat télévisé de la campagne électorale le lundi 28 septembre au Canada et les trois chefs des principaux partis devaient débattre sur le thème des affaires étrangères. Le résultat devant 3 000 spectateurs s’est avéré parfois enflammé.
Plus que toute autre campagne électorale récente, le rôle du Canada dans le monde s’est taillée une place importante dans les préoccupations des électeurs.
Cette place dans le monde retient l’attention en raison notamment de la crise des réfugiés syriens et de notre présence militaire dans le ciel irakien et maintenant syrien contre le groupe armé État islamique.
Il y a aussi la question de la vente d’équipement militaire à l’Arabie Saoudite et de l’achat d’avions de chasse américain. Ce dernier projet est enlisé dans la controverse et le spectre des dépassements budgétaires.
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La nouvelle loi C-24 suscite la plus vive confrontation verbale du débat
Le chef conservateur Stephen Harper et le chef libéral Justin Trudeau se sont affrontés sur la législation qui permet depuis cet été de dépouiller de sa citoyenneté une personne ayant immigré au Canada et qui serait par la suite reconnue coupable d’infractions liées au terrorisme.
Justin Trudeau estime que cette loi ouvre la porte à une citoyenneté à deux vitesses et que cela représente une pente glissante, quand on laisse le soin aux politiciens la possibilité de révoquer la citoyenneté de certaines personnes. Stephen Harper a répliqué à Justin Trudeau que le Canada avait déjà révoqué la citoyenneté des criminels de guerre et que le concept n’était pas neuf. « Un Canadien est un Canadien est un Canadien, » a répondu Trudeau.
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ÉcoutezAide-mémoire…
Le gouvernement conservateur a annoncé samedi dernier qu’il venait pour la première fois grâce à la nouvelle loi C-24 de révoquer la citoyenneté canadienne de Zakaria Amara, à l’origine d’un complot visant à commettre des attentats dans le centre-ville de Toronto afin de terroriser la population et paralyser l’économie du pays.
Membre du groupe surnommé « Les 18 de Toronto », Zakaria Amara a été condamné à la prison à vie en 2010 avec aucune possibilité de libération conditionnelle avant 2016 après avoir reconnu son rôle dans le projet, qui avait notamment pour objectif de forcer le Canada à retirer ses troupes de l’Afghanistan..
Avec la contribution de Madeleine Blais-Morin et David Chabot de Radio-Canada
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