Impression artistique d'une planète située à l'extérieur de notre système solaire.

Impression artistique d'une planète située à l'extérieur de notre système solaire.
Photo Credit: NASA

Au tour de scientifiques canadiens de partir à la recherche de la vie extra-terrestre

L’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx), qui a été fondé tout récemment à l’Université de Montréal et qui regroupe une vingtaine de chercheurs espère être le premier à l’origine de la découverte de la vie ailleurs dans l’univers.

L’objectif pourrait sembler naïf étant donné les ressources déjà importantes déployées depuis plusieurs années aux États-Unis et l’annonce il y a quelques mois d’un nouvel investissement scientifique majeur dans ce domaine par un milliardaire russe.

Selon René Doyon, professeur en astrophysique et directeur du nouvel Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) à l’Université de Montréal, c’est effectivement un plan de match très ambitieux « qui ne se fera pas demain matin, c’est un programme qui va probablement s’échelonner sur plusieurs décennies. Mais déjà d’ici cinq ans, il y aura des progrès assez spectaculaires qui vont se faire dans ce domaine-là », a-t-il expliqué en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

« Cette volonté d’être les premiers n’a rien de fantaisiste ou d’exagéré, indiqué René Doyon, professeur d’astrophysique à l’Université de Montréal et directeur du nouvel institut. C’est notre équipe de recherche qui a été la première au monde, en 2008, à photographier un système de planètes hors de notre système solaire. »

Il révèle que son institut espère mettre ainsi à contribution une trentaine d’autres scientifiques canadiens en plus de la vingtaine qui travaille déjà au sein de son institut.

Un bémol important sur cette aventure  « extraterrestre »

René Doyon, professeur en astrophysique

René Doyon, professeur en astrophysique

René Doyon tient à souligner que le terme « extraterrestre » ne veut pas dire pas que son équipe va se mettre a chercher « des bonshommes verts » comme on peut en voir dans les films.

« Moi, je parle d’une activité biologique, ce peut être de simples bactéries. Ce n’est même pas une activité animale. Mais une activité qui est suffisamment importante à l’échelle d’une planète pour qu’elle puisse influencer la composition chimique de (son) atmosphère », a-t-il souligné.

Selon lui, la recherche de la vie hors du système solaire est désormais une activité de recherche scientifique « concrète » qui est « de plus en plus en effervescence ».

Photo d'antennes radio du programme SETI (7 octobre 2007), Hat Creek, Californie | ©AP/PC
Photo d’antennes radio du programme SETI (7 octobre 2007), Hat Creek, Californie | ©AP/PC

Un travail de longue haleine réalisable en deux étapes

René Doyon explique qu’il faut avant tout trouver des planètes qui seraient propices à la vie, une recherche déjà en cours de construction ailleurs dans le monde notamment grâce à la NASA et à l’Agence spatiale européenne.

Il faut ainsi sonder l’atmosphère de plusieurs exoplanètes pour détecter de « l’activité biologique à distance ». Le télescope spatial James Webb, qui est déjà construit, permet de mener ces recherches sophistiquées, dans lesquelles le Canada joue un rôle important, souligne le chercheur.

« C’est un télescope qui est mené par la NASA, en collaboration avec l’Agence spatiale canadienne et l’Agence spatiale européenne, et le Canada fournit l’un des quatre instruments scientifiques et le directeur scientifique de l’instrument canadien, c’est moi », a-t-il soutenu.

« Le Canada, et en particulier ici à Montréal, on est extrêmement actif dans ce domaine-là, et certainement parmi les meilleurs », a-t-il souligné, ajoutant que c’est son équipe de recherche qui, en 2008, avait été la première au monde à fournir des images d’un système de planètes hors du système solaire.

Représentation artistique du télescope James Webb
Représentation artistique du télescope James Webb © NASA

L’argent est le nerf de la découverte

Pour poursuivre son travail de détection de la vie toutefois, l’iREx besoin de financement.

L’iREx souhaite amasser un montant de 15 millions sur dix ans. « Pour monter une équipe de recherche à la hauteur que je la souhaiterais, qui serait très compétitive à l’échelle mondiale, ça prend, à peu près, de l’ordre du million et demi par année », affirme le directeur de l’institut.

À suivre : Anne-Marie Yvon vous propose ce vendredi 8 octobre une entrevue un expert canadien sur cette recherche de la vie extraterrestre.

RCI avec La Presse canadienne

Sur le même thème…

Institut de recherche sur les exoplanètes – Université de Montréal 

Signalements d’ovnis sans précédent au Canada – RCI

EXO: sommes-nous seuls dans l’Univers? – RCI 

Catégories : Internet, sciences et technologies
Mots-clés : , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.