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Une rétrospective de l’année au Canada

RCI célèbre ses 70 ans d’existence

Les 70 ans de Radio-Canada International
© RCInet.ca

Depuis le 25 février 1945, Radio Canada International parle au monde. D’abord sur ondes courtes et, depuis 2012,  sur le web.

Au cours de ses 70 ans d’existence, Radio Canada International a diffusé en 23 langues.

Aujourd’hui, les auditeurs et internautes des cinq continents nous suivent et interagissent avec nous dans les cinq langues les plus parlées au monde : anglais, français, espagnol, chinois et arabe.

Mobilisation importante pour Raif Badawi

Manifestation de soutien au blogeur saoudien Raif Badawi
© ICI Radio-Canada

Tout au long de l’année, l’appui au blogueur saoudien, condamné à 10 ans de prison pour avoir critiqué l’islam et le régime qui prévaut en Arabie Saoudite a été important au Canada.

Sa femme et ses enfants sont d’ailleurs réfugiés au pays, à Sherbrooke, dans la province du Québec.

En octobre dernier, le Parlement européen lui a décerné le prix Sakharov pour sa lutte pour la liberté d’expression et les droits fondamentaux.

Oui à l’aide médicale à mourir

En février, la Cour suprême du Canada a décidé dans un jugement unanime que l’aide médicale à mourir devait être légalisée au pays. Les magistrats donnaient un an à Ottawa pour modifier le Code criminel.

Selon la Cour, il est contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, et donc inconstitutionnel, d’interdire l’aide médicale à mourir.

Tout juste élu, le nouveau gouvernement de Justin Trudeau a demandé une extension de six mois pour se pencher sur le dossier.

Ottawa s’est aussi engagé à ne pas compliquer l’application de la loi québécoise qui encadre les soins en fin de vie, dont l’aide médicale à mourir.

Les articles de cette loi, entrée en vigueur le 10 décembre, avaient été suspendus par la Cour supérieure au début du mois de décembre, mais la Cour d’appel a finalement donné raison au gouvernement du Québec.

Une loi antiterroriste critiquée

Un grafiti dénonçant le projet de loi C-51 et portant des images de Justin Trudeau et de Stephen Harper est visible sur un mur de la piscine Provencher à Winnipeg, le 26 juin 2015.
Un grafiti dénonçant le projet de loi C-51 et portant des images de Justin Trudeau et de Stephen Harper est visible sur un mur © Radio-Canada/Joëlle Morgan

Le projet de loi C-51 du gouvernement de Stephen Harper est adopté à la Chambre des communes le 6 mai.

Les conservateurs présentent la Loi antiterroriste comme un outil essentiel pour protéger les Canadiens. Or, elle fait l’objet de critiques et soulève des manifestations à travers le pays.

Ses détracteurs craignent que les pouvoirs additionnels accordés au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et à la GRC pour lutter contre le terrorisme ne briment les droits et libertés individuelles.

L’Association canadienne des libertés civiles et le groupe Canadian Journalists for Free Expression contestent la loi en Cour fédérale.

Même si les libéraux ont appuyé C-51, leur chef maintenant au pouvoir à Ottawa, Justin Trudeau, a promis de modifier la loi.

L’écrivain Dany Laferrière entre à l’Académie française

Dany Laferrière tenant son épée d’apparat avant la cérémonie d’intronisation à l’Académie française, en mai 2015
Dany Laferrière tenant son épée d’apparat avant la cérémonie d’intronisation à l’Académie française, en mai 2015 © Reuters/Charles Platiau

Plus d’un an et demi après l’annonce de sa nomination, l’écrivain d’origine haïtienne Dany Laferrière est devenu en mai le premier Québécois et le deuxième homme noir à faire son entrée à l’Académie française.

Au cours de la cérémonie d’intronisation à Paris, M. Laferrière a notamment cité le poète québécois Gaston Miron et lu un extrait de Compagnon des Amériques.

Omar Khadr libéré sous caution  

Omar Khadr
Omar Khadr parle aux médias après sa libération. © PC/Nathan Denette

Le célèbre détenu de Guantanamo sort de prison le 7 mai à Edmonton en Alberta. Omar Khadr est en liberté sous caution en attendant l’appel aux États-Unis de sa condamnation pour crimes de guerre.

Le jeune homme fait les manchettes depuis qu’il a été arrêté en 2002 en Afghanistan et accusé du meurtre d’un soldat américain.

Il avait alors 15 ans. Il a passé 13 ans derrière les barreaux. Il doit respecter plusieurs conditions de libération, dont celle de vivre chez son avocat.

En juillet, une cour fédérale américaine le condamne à verser 134,2 millions de dollars américains dans le cadre d’une poursuite civile intentée au nom d’un soldat tué et d’un autre blessé en Afghanistan.

Les Canadiens élisent un nouveau gouvernement

Justin Trudeau © PC/Liam Richards

Le 19 octobre, les électeurs canadiens mettent fin à 10 ans de règne conservateur et, contre toute attente, ils élisent Justin Trudeau à la tête d’un gouvernement libéral majoritaire.

Le premier ministre sortant, Stephen Harper, abandonne son poste de chef du Parti conservateur.

Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) de Thomas Mulcair, longtemps donné favori, a notamment souffert de l’importance qu’a prise durant la campagne la question du port du niqab pendant les cérémonies de citoyenneté.

Le fils de l’ex-premier ministre Pierre Elliot Trudeau réussira-t-il à tenir les nombreuses promesses qu’il a faites au cours de la plus longue campagne électorale de l’histoire du Canada?

La violence contre les femmes autochtones dévoilée au grand jour

Murale représentant des femmes autochtones disparues ou assassinées à Winnipeg. Plus de 125 femmes autochtones sont portées disparues ou assassinées au Manitoba.
Murale représentant des femmes autochtones disparues ou assassinées à Winnipeg. Plus de 125 femmes autochtones sont portées disparues ou assassinées au Manitoba. © Radio-Canada/Danny Braün

La violence contre les femmes autochtones est dénoncée à de nombreuses reprises au pays durant l’année, mais la situation perdure au Canada depuis 30 ans.

1200 femmes autochtones ont disparu ou ont été tuées depuis 1985.

Le nouveau gouvernement Trudeau a annoncé en décembre la tenue d’une commission d’enquête sur ces femmes.

25 000 réfugiés syriens attendus au Canada

© Reuters

Les premiers sont arrivés mi-décembre à bord d’un avion nolisé à Toronto en Ontario.  Ils ont été accueillis par le premier ministre du Canada Justin Trudeau.

Un autre groupe est arrivé quelques jours plus tard à Montréal. Ces premiers contingents font partie des 25 000 réfugiés syriens que le Canada va recevoir d’ici février 2016.

Une trentaine de communautés ont été choisies au pays pour les accueillir, dont 13 au Québec.

Les réfugiés sont sélectionnés par des fonctionnaires canadiens dans des camps en Turquie, au Liban et en Jordanie, où ils doivent subir des tests médicaux et des vérifications de sécurité.

Un « Génocide culturel »

Le rapport final de la Commission vérité et réconciliation à été déposé aujourd’hui.
Le rapport final de la Commission vérité et réconciliation à été déposé aujourd’hui. © PC/Darryl Dyck

Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, déposé le 15 décembre, est sans équivoque.

Les pensionnats autochtones ont servi d’outil central d’une tentative d’éradiquer les cultures autochtones.

Quelque 150 000 enfants indiens, inuits ou métis y ont été internés et au moins 3201 d’entre eux y sont morts.

Après six ans de travaux et des milliers d’heures de témoignages, le rapport présente 94 recommandations visant à rebâtir la relation entre les peuples autochtones et le reste de la société canadienne.

Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé son intention d’aller de l’avant avec ces recommandations.

RCI avec Radio-Canada

© IS/Oakozhan
Catégories : Arts et divertissements, Autochtones, Immigration et Réfugiés, Politique, Société
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