Le 24 février, la députée Carole Poirier, porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine déposait à l’Assemblée nationale du Québec un projet de loi destinée à mieux protéger les femmes et le personnel médical aux abords des cliniques d’avortement. Salué par les groupes pro-choix, ce projet de loi est dénoncé par les antiavortements.
Le Projet de loi no 595 « visant à protéger l’accès aux établissements où se pratiquent interruptions volontaires de grossesse » délimite une dans laquelle des personnes peuvent manifester leur opposition à l’avortement sans pour autant entraver la voie. Ce qui permettrait aux femmes, aux personnels ainsi qu’aux propriétaires et locataires des bâtiments de pouvoir y entrer et sortir.
Le texte prévoit également « une interdiction d’interpeler, d’importuner, d’injurier, de menacer, d’intimider ou de tenter d’intimider ces mêmes personnes ».

Opposition des pro-vie
Le collectif en faveur d’une loi protégeant la sécurité et la confidentialité des femmes a salué l’initiative de la députée du Parti québécois. La directrice générale de la Clinique Morgentaler, France Désilets, s’exprimant au nom du collectif, dit souhaiter que tous les élus de l’Assemblée nationale travaillent ensemble pour que le projet soit adopté dès la présente session parlementaire. Pour elle, il s’agit d’une cause qui transcende les lignes de partis, à savoir, le droit des Québécoises de recevoir des soins en toute sécurité et confidentialité.
Pour Mme Desilets, il ne faut pas voir pas cette initiative une quelconque de « brimer la liberté d’expression ou de croyance des groupes anti-choix. Toutefois, quand ce droit vient compromettre la sécurité et la confidentialité des femmes à qui on doit assurer l’accès à l’avortement libre et sécuritaire, l’État doit intervenir ».
Les groupes pro-vie, antiavortements ou « anti-choix » comme les appellent leurs adversaires sont pour leur part,opposés au projet de loi. À leurs yeux, ce texte n’a aucune pertinence. Ils promettent donc de le combattre. Georges Buscemi, président et porte-parole de Campagne Québec-Vie explique pourquoi.
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