Pénélope McQuade - Entrevue avec Jennie Carignan - Émission du 7 août 2013

Jennie Carignan, chef d'état-major des opérations de l'armée canadienne est la première femme à diriger des troupes combattantes

Jennie Carignan, première femme à diriger des forces de combat au Canada

Jennie Carignan est devenue jeudi la première femme à commander l’infanterie du Canada, c’est-à-dire l’ensemble des unités militaires qui combattent à pied.

Âgée de 47 ans, générale quatrième rang de la hiérarchie de l’armée de terre, elle a été nommée chef d’état-major des opérations de l’armée canadienne. À ce titre, elle va en outre gérer ses troupes et apporter un soutien stratégique au commandant de l’Armée canadienne dans la supervision et le maintien de l’efficacité des forces nationales.

Mme Carignan, qui exerce dans l’armée canadienne depuis 30 ans, s’est enrôlée trois ans avant que le Canada n’ouvre les régiments de combats aux femmes en 1989. À titre de comparaison, c’est seulement depuis cette année que les femmes ont un tel privilège aux États-Unis.

Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan considère la nomination de Jennie Carignan au poste exigeant de chef d’état-major des opérations de l’armée canadienne comme une bonne illustration de la diversité et de l’égalité des chances au sein des forces armées.

Les chiffres du gouvernement canadien indiquent cependant que les femmes sont encore peu nombreuses dans les Forces armées canadiennes. Elles ne représentent qu’environ 15 % des effectifs et elles ne sont que 2,4 % dans les forces de combat.

Une femme des FC
Seulement 2,4% de femmes font partie des forces de combat dans l,armée canadienne

Une femme de terrain

De son propre aveu, la générale Carignan n’était pas du genre à jouer à la poupée pendant son enfance dans la campagne québécoise.

« Ma mère n’était pas du genre à me retenir à la vaisselle pendant que les garçons étaient à l’extérieur en s’amusant avec des tractopelles », a-t-elle confié au magazine McLeans.

Comme militaire, Jennie Carignan est avant tout une femme de terrain. Elle a notamment servi dans des régiments canadiens de maintien de la paix sur le plateau du Golan disputé entre la Syrie et Israël, en Bosnie ou en Afghanistan, où elle a commandé le régiment de génie de la force opérationnelle à Kandahar.

Colonelle depuis 2011, Jennie Carignan a dirigé le Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-Richelieu. Une institution où plusieurs années plus tôt, elle a obtenu son diplôme d’ingénieur en génie des combustibles et des matériaux. Elle détient par ailleurs une maîtrise en administration des affaires (Université Laval), et une maîtrise en arts et en science militaires (United States Army School of Advanced Military Studies du Kansas).

Elle a rencontré son futur époux au Collège militaire royal, où il était professeur de mathématiques. Celui-ci aurait sacrifié son avancement dans l’armée, avant de faire valoir ses droits à la retraite, pour s’occuper des enfants.

Deux des quatre enfants du couple suivent les traces de Mme Carignan. Son fils de 20 ans étudie au Collège militaire royal, et sa fille veut devenir ingénieure en génie des combustibles et des matériaux.

(Avec l’AFP et 45e Nord.ca)

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