Selon un sondage commandé par un syndicat représentant des milliers d’enseignants, seulement 34 % des citoyens estiment que le réseau scolaire public dispose des moyens suffisants pour s’occuper avec équité des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.

Ce sondage Crop réalisé pour la Centrale des syndicats du Québec, qui représente la majorité des enseignants du primaire et du secondaire, révèle à l’inverse que 83 % des Québécois estiment que le gouvernement doit investir davantage, tant dans le réseau scolaire que dans les services de garde pour que ces élèves aient accès aux services dont ils ont besoin.
De tels pourcentages montrent que « le public a été largement sensibilisé » à cette cause du manque d’accompagnement, de services d’aide pour les élèves en difficulté, estime Louise Chabot, présidente de la CSQ.
« Ce n’est pas d’hier qu’on fait valoir, par l’ensemble du personnel, ce besoin criant là de répondre aux besoins des élèves, d’agir en amont. Je pense que la population a été à même de constater les bris de services », dit Mme Chabot.
Méthodologie
Le sondage auprès de 1000 personnes a été réalisé du 10 au 14 août et 1000.
Le volet du sondage auprès du personnel syndiqué à la CSQ a été réalisé du 22 juin au 15 juillet auprès de 2084 personnes (1343 enseignants, 333 professionnels et 408 employés de soutien).
Comme il s’agit d’un sondage web, la marge d’erreur ne peut pas être calculée, parce que les personnes n’ont pas été sélectionnées de façon aléatoire.
Le personnel enseignant témoigne lui aussi des lacunes

Au sein du personnel de l’enseignement, le diagnostic est encore plus éloquent : 88 % disent être témoins au quotidien d’une insuffisance de services aux élèves en difficulté.
De même, 86,5 % constatent que des élèves, dans leur école, sont en attente de services professionnels auxquels ils ont droit. « Il faut être capable de compter sur une équipe-école qui accompagne ces enfants-là, et pas juste durant les heures de classe », a plaidé Mme Chabot.
Lors de la présentation de son dernier budget, en mars, le Québec avait annoncé un ajout de 637 millions de dollars pour le préscolaire, le primaire et le secondaire.
Également, il avait annoncé que dès le mois de septembre, il ajouterait 1500 personnes vouées à l’aide directe aux élèves. Mme Chabot espère voir se concrétiser ces promesses dès la présente rentrée scolaire.
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