« Si les deux lauréats du prix Nobel de la paix 2018 sont deux personnalités se distinguent pour ce qui est du sexe, de l’âge et du lieu de résidence, ils ont en commun le combat contre les violences sexuelles et autres sévices physiques ou psychologiques infligés aux femmes », disait ma collègue Alice Chantal Tchandem dans son article sur les lauréats du Nobel de la Paix décerné à Oslo en Norvège.
Dans nombre de sphères internationales des droits de la personne et de la santé, le chirurgien Denis Mukwege, l’un des deux lauréats, abat un travail de titan dans la défense des femmes victimes d’exploitation sexuelle en République démocratique du Congo.
Mais, saviez-vous qu’il y a un lien qui lie le docteur Mukwege au Canada?
Ce lien c’est le travail patient et de longue haleine du producteur de musique Darcy Ataman de Winnipeg au Manitoba.
Make Music Matter
C’est par la musique et par un programme de thérapie musicale appelé Make Music Matter (Trad. : rendez la musique importante, ou encore, faites que la musique trouve une place prépondérante) que Darcy Ataman et le Dr Mukwege sont de connivence depuis quelques années.
D’ailleurs, Darcy Ataman était auprès du Dr Mukwege en RDC il y a un mois à peine, à peaufiner quelques applications du programme.
Une allocution à l’Université de Winnipeg en 2014
Darcy Ataman avait invité le docteur congolais à prononcer une allocution à l’Université de Winnipeg en 2014, une allocution qui a été suivie de la remise d’un doctorat honoris causa pour œuvre humanitaire et engagement de fond au Dr Mukwege par l’université manitobaine.
Mais déjà en 2013, Darcy Ataman était en RDC auprès de son ami dans l’hôpital qu’il a fondé, l’hôpital Panzi dans l’est de la RDC, où l’on soigne des femmes survivantes d’agressions sexuelles – elles seraient plus d’un million à avoir été violées ou mutilées.
On y mettait en place le programme de thérapie musicale pour les victimes de guerre civile, de violences sexuelles et atteintes du VIH/SIDA.
Depuis cette première expérience, de petits studios d’enregistrement ont vu le jour dans d’autres hôpitaux, mais aussi dans des centres communautaires et des écoles offrant ainsi aux victimes la possibilité de reprendre contact avec leur vie, de s’ouvrir par la musique.
D’après CBC (Meaghan Ketcheson), Make Music Matter, YouTube
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