Les cours du pétrole ont terminé la journée en forte hausse mardi parce que la production est perturbée en l’Amérique du Nord par deux événements coup sur coup.
D’abord, lundi, une explosion spectaculaire dans la plus grande raffinerie canadienne a provoqué sa fermeture sans que l’on sache quand elle pourra reprendre sa production.
La forte explosion, suivie d’un incendie, s’est produite aux abords de la ville de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick.
La compagnie Irving a affirmé mardi que l’incendie était circonscrit et maîtrisé, mais elle n’a pas été en mesure de fournir des informations quant au redémarrage complet du site, qui produit normalement quelque 300 000 barils de pétrole par jour.
Autre élément perturbateur en Amérique du Nord : l’ouragan Michael
L’ouragan Michael, qui se trouve dans le golfe du Mexique, devrait atteindre les côtes américaines mercredi en mi-journée. Il a été élevé mardi par le Centre national des ouragans (NHC) de catégorie 2 à 4 dans une échelle qui peut atteindre 5.
Même si le trajet de l’ouragan est encore incertain, des plateformes pétrolières représentant environ 40 % de la production de brut dans le golfe du Mexique ont déjà été évacuées par précaution.
L’ouragan Michael doit toucher terre vers midi près de Panama City Beach en Floride. Des milliers de citoyens refusent toutefois de quitter leur résidence, malgré l’avis d’évacuation des autorités visant 120 000 résidents de Bay County.
Inquiétudes internationales
Outre les facteurs en Amérique du Nord, de grandes inquiétudes planent sur les capacités de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de la Russie d’augmenter suffisamment leur production pour compenser la perte des exportations de brut iranien, frappé à partir de novembre par les sanctions de Donald Trump.
Cette crainte de voir l’offre diminuer fortement sur le marché mondial alimente depuis plusieurs semaines l’envolée des cours de l’or noir.
Le patron de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a d’ailleurs exprimé, mardi, lors d’une conférence à Londres, sa crainte de voir les prix de l’or noir monter trop haut au quatrième trimestre, au mauvais moment pour l’économie mondiale, avec une croissance faiblissante et des tensions commerciales élevées.
– Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en novembre s’est apprécié de 67 ¢ pour clôturer à 74,96 $.
RCI avec l’Agence France-Presse et l’Associated Press
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