Le Canada annonce qu’il accueillera 40 000 immigrants de plus en 2021 que cette année et que cette hausse devrait s’attaquer spécifiquement aux pénuries et aux lacunes de main-d’œuvre qualifiée sur le marché du travail.
Le nombre de 350 000 nouveaux immigrants correspondrait à un peu moins de 1 % de toute la population du pays.
La décision du gouvernement libéral de Justin Trudeau, annoncé par le ministre canadien de l’Immigration, Ahmed Hussen, contraste avec la promesse du nouveau gouvernement québécois de François Legault d’abaisser de 50 000 à 40 000 le nombre de nouveaux arrivants annuellement.
Si cette prise de position québécoise se confirme, cela signifierait que le reste du Canada accueillera non pas 40 000 nouveaux immigrants de plus chaque année, mais bien 50 000.
L’appétit énorme du Canada pour des travailleurs qualifiés

Le ministre de l’Immigration Ahmed Hussen (Fred Chartrand/Presse canadienne)
« Dans certaines régions, la faim de travailleurs est énorme. Ce plan d’immigration nous rend très compétitifs sur le marché mondial. Il nous permet de demeurer concurrentiels, de continuer à présenter le Canada comme un pays accueillant et de nous positionner pour continuer à être [un chef de file] en matière d’attraction des compétences », dit le ministre Ahmed Hussen.
De nombreux défenseurs de l’immigration et groupes économiques avaient toutefois réclamé des augmentations plus importantes du nombre d’immigrants au Canada.
Dans un de ces rapports, en 2016, le conseil consultatif économique du gouvernement avait lui-même suggéré d’admettre 450 000 personnes. Une augmentation de 50 %!
M. Hussen rétorque que le gouvernement libéral adopte une approche mesurée, en gardant à l’esprit la nécessité de veiller à ce que les nouveaux arrivants aient accès à des services d’intégrations adéquats. « Il faut pouvoir les héberger, les installer, leur fournir des services d’intégration », mentionne-t-il.
« C’est une affaire d’augmentation graduelle pour que notre système d’immigration soit en mesure de traiter ces choses, que les collectivités puissent les absorber et que les partenariats locaux en matière d’immigration puissent faire leur travail. On ne peut pas aller à 450 000 d’un seul coup », a-t-il ajouté.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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