Une histoire de quelques mots griffonnés sur un bout de papier glissé sous un essuie-glace

Dans un papier qu’il proposait il y a quelques années, le collègue Stéphane Parent s’interrogeait sur notre réputation canadienne de gentillesse.

Stéphane posait la question : « Comme Canadiens ou Québécois, méritons-nous réellement cette réputation internationale de princes de la politesse et de la gentillesse? »

L’autodérision des humoristes d’ici se gausse allègrement de cette réputation. Vous en trouverez quelques exemples à la fin de ce texte.

Cela dit, cette histoire-ci pourrait entrer dans la catégorie « gentillesse au-delà du réel ».

Nous sommes à Saint-Jean, capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Dans le stationnement entourant un aréna, Kayla Lazzaro, les bras chargés d’équipement de hockey se dirigeait vers sa voiture en compagnie de son mari et de son fils.

Jusqu’ici, c’est tout ce qu’il y a de plus canadien dans nos villes nordiques où parents et enfants investissent ces antres à la gloire du sport national et où les rêves de grandeur prennent naissance, du moins sur une paire de patins.

Arrivée à la voiture familiale, Mme Lazzaro s’aperçoit qu’il y a un mot glissé sous un essuie-glace.

Ah non!, se dit-elle, quelqu’un a frappé ma voiture.

De fait, il est d’habitude ici de laisser ses coordonnées sur un bout de papier que l’on glisse sous un essuie-glace d’une voiture que l’on a légèrement touchée dans un terrain de stationnement, touchette qui cause plus ou moins de dommages et que son propriétaire est absent. Ainsi, ce dernier ou cette dernière pourra entrer en contact avec nous pour régler le dossier assurances et réparations.

Mais, non, ce n’était pas le cas, la voiture est intacte. Ce qu’on peut lire sur le billet se traduit comme suit : « Le pneu arrière de votre voiture était à plat, je l’ai gonflé pour vous. Vous devriez sans doute le faire vérifier », le tout signé par un bon samaritain, Rod Taaffe.

L’homme attendait son fils qui sortait de l’aréna, et, comme par hasard, il avait un compresseur dans le coffre de sa voiture.

Grâce aux médias sociaux et à des connaissances communes, Mme Lazzaro a retrouvé Rod Taafe et l’a chaleureusement remercié.

Quant à notre réputation de gentillesse, disons que cette histoire en rajoute une couche.

CBC, RCI, Facebook, YouTube

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Canadian Road Rage

'I managed to capture this shocking Canadian road rage on camera' 😲😂

Posted by LADbible on Monday, November 12, 2018

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Catégories : Société
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