Peter Dalglish, éminent travailleur humanitaire canadien qui avait été reconnu coupable en juin d’agression sexuelle sur des garçons, vient d’être condamné à une peine de 16 ans d’emprisonnement, a déclaré lundi un de ses avocats, Me Nader Hasan.
En plus de la peine d’emprisonnement, le tribunal a ordonné à l’homme de 61 ans de verser à chacune de ses victimes l’équivalent de 5000 $ US.
» Nous continuons d’être consternés par le refus du juge de première instance de tenir compte des preuves accablantes de l’innocence de Peter et des incohérences dans le dossier de l’accusation « , a déclaré Me Hasan à CBC News.
» La famille de Peter le soutient sans relâche et continuera à le soutenir « , a-t-il ajouté.
Son avocat à l’intention de contester la sentence plus sévère que prévu, bien que le juge n’ait pas encore rendu ses motifs.
» Nous portons notre attention sur le processus d’appel devant les cours d’appel du Népal, a dit Me Hassan. Nous restons certains que Peter sera disculpé. »
Une arrestation armée
Peter Dalglish a été arrêté sous la menace d’une arme à feu en avril 2018 à son domicile près de Katmandou par des membres du Bureau central d’enquête de la police népalaise. Il a été accusé d’avoir agressé sexuellement deux garçons de 11 et de 14 ans, qui, selon la police, étaient à la maison au moment de son arrestation.
Dalglish a toujours nié les accusations. Selon des documents exposés dans le cadre d’une enquête de CBC News, l’un des garçons a donné trois récits différents au sujet des sévices allégués : un à la police, un au tribunal et un à un enquêteur privé engagé par la famille de Dalglish.
Son avocat canadien, Me Nader Hasan, affirmait le mois dernier qu’il y a un certain nombre d’irrégularités qui ont empêché Peter Dalglish d’avoir un procès équitable. Les autorités népalaises ne permettent pas aux accusés de rencontrer seuls leurs avocats, a-t-il dit, ce qui constitue une violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont le Népal est pourtant signataire. Les autorités népalaises n’ont pas non plus présenté de preuves médico-légales contre Daglish, indique Me Nader Hasan.
« L’autre grand défi est que le Népal est un pays où il n’y a pas de règles de divulgation, préalables à la tenue du procès. Ce sont des choses qui ont créé une erreur judiciaire », a-t-il dit.

Peter Dalglish photographié avec son ex-épouse, Nienke Schaap, et leur fille. (Nienke Schaap)
RCI avec les informations de Nazim Baksh de CBC News, La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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