C’est l’état de choc au Danemark après que Donald Trump, contrarié par le refus du pays de lui vendre le Groenland, eut décidé d’y annuler sa visite qui était prévue pour le 2 septembre, à l’invitation de la reine Margrethe II.

Donald Trump, à droite, a confirmé ce mois-ci qu’il voulait acheter le Groenland au Danemark, une idée rejetée par plusieurs membres du gouvernement danois, dont la première ministre Mette Frederiksen. (Tobias Schwarz, Nicholas Kamm/AFP/Getty Images)
Donald Trump a annulé une visite d’État au Danemark après que la première ministre du pays a déclaré que le Groenland n’était pas à vendre aux États-Unis.
Deux personnes au fait des pensées du président américain ont déclaré au New York Times, cette semaine, qu’il s’intéressait aux richesses du sous-sol de cette île comme le charbon, le zinc, le cuivre et le minerai de fer.
Il y verrait aussi un potentiel pour la sécurité nationale américaine en raison de l’emplacement du Groenland entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Les États-Unis y ont établi la base aérienne et de radar de Thule au début de la guerre froide, qui couvre désormais la zone la plus septentrionale du système d’alerte rapide des missiles balistiques américains.
Le Canada a peut-être une solution pour Donald Trump
Quelqu’un en informera peut-être Donald Trump.
Si le Groenland n’est pas à vendre, une toute petite portion du Groenland que le Canada et le Danemark se disputent pourrait-elle servir les visées du Président concernant la sécurité nationale des États-Unis?
L’île Hans est un « caillou » arctique d’une superficie de seulement de 1,3 kilomètre carré qui se trouve au beau milieu du passage Kennedy, pratiquement à égale distance entre l’île canadienne d’Ellesmere et le Groenland.
Le Canada et le royaume du Danemark se disputent cette parcelle de terrain en fait depuis des années.
Actuellement, c’est l’impasse totale dans ce dossier entre le Canada et le Danemark
Les militaires des deux pays visitent périodiquement l’île, le temps de retirer le drapeau du voisin d’en face et de remplacer la bouteille de schnaps par du whisky, ou vice-versa.
Et pour éviter les mauvaises rencontres sur le rocher, les deux pays ont convenu, en 2005, de prévenir avant d’arriver.

Ce contentieux mineur pourrait être rapidement et facilement réglé par le principe du condominium, estimaient récemment des universitaires.
En droit international, un condominium est un territoire sur lequel plusieurs peuvent exercer conjointement leur souveraineté.
Selon Michael Byers, professeur de droit international à l’Université de Colombie-Britannique, et un collègue danois, la suggestion consisterait à confier aux Inuits du Nunavut et du Groenland la cogestion au quotidien de l’îlot.
Pourrait-on alors y ajouter une gestion américaine de ce petit territoire?
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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