Interdire au Québec le «bonjour-hi»? Justin Trudeau refuse de se mouiller

Alors que les Canadiens se préparent à aller voter le 21 octobre prochain, le chef libéral et premier ministre sortant, Justin Trudeau, refuse de prendre position publiquement face à la volonté d’un ministre provincial québécois qui a annoncé, vendredi, l’intention de son gouvernement d’interdire la formule « bonjour-hi! » dans les commerces et les services publics du Québec.

Ce ministre québécois responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, veut interdire aux commerçants et à leurs employés de saluer leurs clients par un bonjour bilingue anglais-français de type « bonjour-hi! », qui est pratiquement devenu la norme dans plusieurs quartiers de Montréal.

Rappelons qu’il y a deux ans, les députés québécois s’étaient pour la première fois prononcés contre la formule du bonjour-hi! y voyant un dérapage de l’usage du français dans la sphère publique.

Justin Trudeau refuse de se mouiller

En mêlée de presse en Ontario, dimanche, le premier ministre sortant a refusé de préciser si un gouvernement libéral appuierait une contestation des démarches du gouvernement québécois pour interdire cette formule de salutations bilingue.

« Il n’y a aucune législation sur laquelle je pourrais me prononcer maintenant. On est très loin de ce moment-là. On est curieux de voir comment le gouvernement provincial légiférerait une telle chose », a-t-il dit.

Il souligne cependant avoir « toujours reconnu l’importance et la primauté du français au Québec ».

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

En complément

Moment d’arrêt pour les 50 ans de la Loi sur les langues officielles : les Canadiens sont consultés – RCI 

Hausse des seuils d’immigration et protection de la langue française : arguments croisés des parlementaires québécois – RCI 

Après les taxis jaunes de New York et les noirs de Londres, Montréal dit bonjour aux taxis blancs – RCI